Après Christine Boutin, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin se retire à son tour de la course à la Présidentielle et confirme son soutien à Nicolas Sarkozy, selon un entretien accordé à Figaro Magazine qui paraîtra ce vendredi.
Au lendemain de l’officialisation de la candidature de Nicolas Sarkozy, Hervé Morin a décidé de retirer sa candidature et a appelé à voter pour le président sortant, le candidat qu’il soutient désormais. Il devient ainsi le deuxième prétendant au fauteuil présidentiel à avoir abandonné le navire et à afficher son ralliement à Nicolas Sarkozy.
Pour expliquer ce désistement, le président du Nouveau Centre avance que « dans ce contexte de crise, les Français n’ont pas eu forcément envie d’aller vers une candidature portée par un homme neuf issu d’un parti jeune qui n’existait que depuis 4 ans et qui n’est pas suffisamment reconnu aujourd’hui ».
Pour preuve, il parvenait à peine à franchir le cap de 1% des intentions de vote et n’arrivait pas non plus à réunir les 500 signatures nécessaires. « Je n’en étais qu’à 280 », avoue-t-il en affirmant cependant qu’il « ne regrette pas d’avoir porté » ses convictions. « Ma détermination ne doit pas tourner à l’obstination », fait-il valoir. Il estime par ailleurs qu’« il y a aussi l’inégalité scandaleuse de traitement médiatique des candidats ».
En apportant son soutien à Nicolas Sarkozy, Hervé Morin espère que le candidat à sa propre succession puisse tirer « les conséquences des erreurs de ce quinquennat pour retrouver une démocratie équilibrée ». Il demande entre autres l’introduction d’« une part de proportionnelle aux législatives ».
Le retrait de ce candidat du Nouveau Centre est sans surprise pour certaines personnalités politiques. Le ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, issu de la même formation que lui, avait déclaré mercredi que « ce n’est pas une surprise, il restait scotché depuis des mois dans les sondages entre 0 et 1% » et qu’« il faut maintenant tourner la page de cette aventure personnelle qui est un échec et s’engager très vite dans la campagne auprès de Nicolas Sarkozy ».