Dans une interview accordée à RadioJ, le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a qualifié le FN de "nationaliste" et "socialiste" en soulignant ses affinités avec les thèses extrémistes et racistes, voire néo-nazies. Des propos qui ont provoqué de grosses colères du camp des FN, demandant expressément la démission du ministre qui selon eux "ne peut être à la fois le ministre chargé des élections et celui qui insulte des millions de patriotes attachés à la Nation et à la République ", rapporte France Soir.
Décidément, cette campagne présidentielle aura été le théâtre d’affronts réciproques entre les différents courants politiques français. Entre le FN et le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, la guerre est déclarée après que ce dernier ait proféré des propos jugés d’"
insultes " par les proches de Marine Le Pen. "
Ce n’est pas un parti républicain de mon point de vue, c’est un parti qui est nationaliste et socialiste", disait le ministre sur les ondes de la
Radio J dimanche.
Peu de temps après, le parti a vivement réagi par la voix de son second, Louis Aliot qui précise dans un communiqué qu’ "afin de faire oublier son bilan calamiteux en matière d’insécurité et d’immigration ainsi que ses saillies verbales provocatrices, monsieur Guéant vient d’insulter le FN en le qualifiant de parti nationaliste et socialiste". Il a demandé ainsi que le locataire de la place Beauvau quitte immédiatement ses fonctions ministérielles.
"Le masque tombe, Marine Le Pen a essayé de donner des nouvelles couleurs au Front national (...) mais de temps à autre on sent que l’armure se fend et que le naturel revient", a estimé le ministre dans cette interview durant laquelle il a enfoncé le clou en rappelant que Marine Le Pen s’était rendue dernièrement à un bal fréquenté par les néo-nazis à Vienne. A la question "National-socialiste, comme le parti d’Hitler ? ", le ministre de rétorquer "non, nationaliste et socialiste. Il y a quelques mois, elle voulait tout nationaliser". "En la suivant on ne pourrait plus accepter aucun regroupement familial, aucun malade en détresse vitale, ni d’étudiants étrangers", devait-il poursuivre.
S’agissant de la polémique sur la viande halal lancée dernièrement par la patronne du Parti, Marine Le Pen, le ministre a estimé que "comme d’habitude elle cherche à susciter des frayeurs dans le pays". "C’est une composante de la liberté religieuse que de consommer, pour les musulmans, de la viande halal, comme, pour les juifs, c’est un élément de leur liberté religieuse qui est garantie par la Constitution de la République que de consommer de la viande casher", devait soutenir le ministre.