Lors de son discours ce lundi 22 novembre, le Premier Ministre français Jean-Castex a réagi suite aux dernières violences qui sévissent en Guadeloupe.
Jean-Castex, testé positif au Covid-19 ce lundi, ne peut pas se déplacer en Guadeloupe. Il a donc tenu un discours hier en appelant au calme et à la responsabilité en Guadeloupe :
"La situation que connait la Guadeloupe depuis quelques jours est d’une particulière gravité. C’est une petite minorité violente qui dévalise les magasins, qui barre les routes, qui rançonne les automobilistes, qui empêche des personnes malades d’accéder à des soins parfois vitaux et qui va même jusqu’à tirer sur les forces de l’ordre.
Je condamne avec la plus extrême fermeté ces violences. Les auteurs sont et continueront d’être arrêtés et jugés. Je veux dire aussi toute ma solidarité à nos concitoyens de Guadeloupe qui en sont les premières victimes.
Je le dis clairement, rien ne peut justifier de tels actes qui se servent de la crise sanitaire comme d’un prétexte. Il ne s’agit pas seulement d’exprimer une opposition à l’obligation vaccinale des soignants et aux mesures de suspension que nous avons prises pour les 1400 professionnels qui se sont soustraits à ce jour à cette mesure sanitaire. Il s’agit surtout désormais d’agresser et de piller.
J’ai donné toutes les instructions pour que l’ordre républicain soit rétabli et j’ai envoyé sur place des forces supplémentaires. J’en appelle désormais au calme et à la responsabilité. La République doit protéger la population et notamment ceux qui œuvrent pour soigner et secourir.
C’est pour cela que la loi a prévu une obligation de vaccination pour les soignants et pour les sapeurs-pompiers, et pour eux seulement, car il s’agit là de personnes qui sont tout particulièrement exposées aux risques engendrés par la Covid et qui travaillent au quotidien au contact de personnes fragiles ou vulnérables. Il n’est donc pas question en Guadeloupe ou ailleurs de revenir sur cette obligation.
J’ai bien conscience que cela n’est pas simple sur ce territoire, que des craintes existent et qu’il nous faut faire preuve de pédagogie. Mais grâce au travail des équipes locales, plus de 85% des soignants sont aujourd’hui vaccinés, montrant une véritable adhésion dans les rangs de l’hôpital."