Laurent Wauquiez a estimé que la loi anticasseurs n’a pas marché samedi 13 avril lors de l’acte 22 du mouvement des "Gilets Jaunes".
Pour faire face aux violences lors des mobilisations des "Gilets Jaunes", la loi anticasseurs a été créée et adoptée le 12 mars dernier, a rapporté Europe 1. Elle prévoit alors que toute dissimulation volontaire de "tout ou partie" du visage est passible d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende. Son article 3 permettant aux préfets de prononcer des interdictions administratives de manifester a été censuré par le Conseil constitutionnel.
Pourtant samedi 13 avril, durant le 22e acte du mouvement des "Gilets Jaunes", des violences et des nouvelles casses ont été constatées. Interrogé sur BFMTV, Laurent Wauquiez, le président du parti Les Républicains ou LR, a estimé que cette loi anticasseurs "n’a pas marché". Promulguée jeudi et mise en vigueur pour la première fois samedi, cette loi a " été vidée de sa substance par la censure du Conseil constitutionnel", a-t-il renchéri.
Dans ce contexte, Laurent Wauquiez n’a pas manqué de fustiger Emmanuel Macron en disant que ce dernier "a lui-même affaibli la loi" en la déférant au Conseil constitutionnel. Il a aussi affirmé "un échec majeur de l’autorité" lors de cet acte 22.
"Vous avez à nouveau ces images de casseurs, de gens qui détruisent du mobilier urbain, qui brûlent des voitures et qui s’attaquent aux forces de l’ordre", a-t-il signifié.
Et le président LR a continué dans ce sens en critiquant les autorités. Le gouvernement "n’a pas pris la mesure assez tôt (et) porte la responsabilité de ce qui s’est passé hier (samedi)", a-t-il martelé. Selon le dernier bilan, 31 000 personnes ont manifesté dans toute la France, 35 personnes ont été interpellées à Paris. Des fortes tensions ont été aussi observées à Toulouse désignée comme point de ralliement national.
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