Sur le plateau de CNews ce lundi matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déclaré que les "classes populaires" seraient ruinées si Marine Le Pen était élue présidente.
Le scénario de 2017 se présente à nouveau. Emmanuel Macron sera opposé à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Au lendemain du premier tour, le gouvernement a fait son mea culpa. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a en effet déclaré sur CNews ce lundi qu’il fallait entendre le "cri d’alarme" du vote des extrêmes. "Nous avons fait des choses, mais peut-être pas encore assez, nous ne sommes pas assez à l’écoute de ces 38 millions de Français qui gagnent moins de 2000 euros par mois", a admis le locataire de la place Beauvau.
Pour Gérald Darmanin, Marine Le Pen est "l’ennemie des classes populaires" qui seraient "ruinées" si elle était élue présidente de la République. Sans surprise, les classes populaires ont choisi la candidate du RN (35 % des voix chez les employés et ouvriers, contre 24 % parmi l’ensemble de l’électorat). De son côté, Emmanuel Macron n’a récolté que moins de 20 %. "Si Madame Le Pen était élue présidente de la République, les investisseurs étrangers ne viendraient plus chez nous et le travail, qui est la valeur des classes populaires, ce serait plutôt le chômage", a souligné le ministre.
D’ici le 24 avril, il faudra convaincre que notre "projet est le meilleur et que Marine Le Pen est un danger pour les Français", a lancé Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur n’a toutefois avancé aucun exemple concret du programme d’Emmanuel Macron. En revanche, il a pointé un programme non réaliste et pas finançable en évoquant celui de la candidate du RN.
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