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La situation est tendue au sein de la gauche depuis que les socialistes ont pris la décision de ne pas censurer le gouvernement de François Bayrou jeudi 16 janvier. Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, s’est exprimé dimanche en disant que le PS "n’[était] plus un partenaire".
La gauche est en ébullition après l’échec de la motion de censure portée par La France insoumise (LFI) contre le gouvernement de François Bayrou. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a vivement critiqué le Parti socialiste (PS) pour son choix de ne pas soutenir cette initiative. Il a d’ailleurs qualifié cette décision de rupture avec l’union de la gauche incarnée par le Nouveau Front populaire (NFP). Le Parti socialiste, "à l’évidence, n’[était] plus un partenaire ». « C’est un allié, et encore de circonstance", a-t-il déclaré ce dimanche au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6. Il reproche également aux socialistes de s’éloigner de leur rôle d’opposition claire, alimentant un sentiment de trahison au sein du NFP.
Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a défendu la position de son parti. Il a mis en avant les concessions obtenues de François Bayrou, notamment la réouverture des discussions sur la réforme des retraites et des garanties budgétaires pour 2025. Toutefois, Jean-Luc Mélenchon dénonce ces accords comme des "combines" éloignant le PS de ses engagements initiaux, particulièrement celui d’abroger la réforme des retraites à 64 ans. Le PS se défend de toute rupture définitive, affirmant qu’il pourrait envisager de censurer le gouvernement si le budget à venir ne répond pas à leurs attentes. Le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, insiste sur le repositionnement du PS comme une force politique incontournable.
Cette division à gauche satisfait le gouvernement de François Bayrou, qui voit sa position confortée. Pour les socialistes, ce choix stratégique leur permet de mieux se préparer à l’élection présidentielle de 2027, où ils espèrent jouer un rôle central.
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