Gabrielle CEZARD/SIPA
Alors que le meeting organisé par Renaissance dimanche prend un tournant judiciaire, l’entourage de Gabriel Attal assure que toutes les obligations légales ont été respectées.
Le meeting de Gabriel Attal, tenu dimanche à la Cité du Cinéma à Saint-Denis, continue de faire des remous. Après les attaques virulentes de l’ancien Premier ministre lors du meeting du camp présidentiel à l’encontre de Marine Le Pen, la riposte du RN ne s’est pas fait attendre. Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, a déposé un signalement auprès de la procureure de Paris. Il reproche aux organisateurs d’avoir dépassé la capacité d’accueil du site, estimée entre 1 500 et 4 500 personnes. Selon lui, les chiffres avancés par Renaissance, entre 8 000 et 9 000 participants, sont largement au-dessus des normes autorisées.
Pour Jean-Philippe Tanguy, cette affluence pose un sérieux problème de sécurité. Il affirme que le public a été exposé à un « risque très grave » en cas de sinistre. « En réunissant un nombre de participants très supérieur à la capacité autorisée des lieux, les responsables de Renaissance ont exposé l’ensemble des personnes présentes à un risque très grave en cas d’incident, en particulier en matière de sécurité incendie, d’évacuation et de sécurité des personnes », a lâché le député nationaliste sur les propos repris par Le Figaro. Il accuse les organisateurs d’avoir agi en pleine connaissance des conséquences possibles.
De son côté, le parti présidentiel dément toute infraction. L’entourage de Gabriel Attal assure que toutes les obligations légales ont été respectées. Cette attaque judiciaire intervient après des échanges déjà tendus entre les deux camps, notamment au sujet des condamnations judiciaires visant Marine Le Pen. À deux ans de l’élection présidentielle, le climat s’annonce électrique.
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