Comme le prévoit la Constitution en cas d’intervention militaire française à l’étranger, le Parlement va être informé par le gouvernement lors d’un débat sans vote.
Les frappes menées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre le régime de Bachar al-Assad devraient faire l’objet d’un débat sans vote au Parlement lundi 16 avril à 17 heures.
"Un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à l’Assemblée nationale lundi à 17H00 : cela permettra au gouvernement de s’exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d’exprimer leurs positions", a tweeté François de Rugy (LREM), à l’issue d’une réunion à Matignon entre Edouard Philippe et les responsables de l’Assemblée et du Sénat consacrée à ces frappes françaises.
Après la réunion d’information autour du Premier ministre, un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à @AssembleeNat lundi à 17h : cela permettra au gouvernement de s’exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d’exprimer leurs positions 2/2 pic.twitter.com/MILYKtqNL0
— François de Rugy (@FdeRugy) 15 avril 2018
Edouard Philippe a informé dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 avril les présidents des deux chambres parlementaires du déclenchement des frappes françaises contre la Syrie, avant qu’elles ne débutent, a indiqué Matignon. Le Premier ministre a informé Gérard Larcher, président LR du Sénat, et François de Rugy, président LREM de l’Assemblée, "dans le courant de la nuit du lancement des opérations avant qu’elles ne commencent", a fait savoir son entourage.
Plusieurs personnalités politique, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), ont regretté samedi qu’il n’y ait pas de vote du Parlement sur cette opération militaire. "Les frappes contre la Syrie se font sans preuve, sans mandat de l’ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français", a dénoncé le député des Bouches-du-Rhône sur Twitter.