François Hollande a reçu une lettre de menace de mort à la mi-février. La police a jugé le courrier inquiétant, ce qui a poussé le Parquet de Paris à prendre l’affaire très au sérieux en ordonnant l’ouverture d’une enquête. C’est une information recueillie par Le Parisien.
« Pour l’instant, tout va bien », peut-on lire dans le courrier écrit à la main et posté le 16 février depuis Perpignan. Un cercueil a été dessiné sur la lettre, c’est ce qui a le plus inquiété l’entourage du candidat socialiste. Selon Le Parisien, ce sont les officiers de sécurité de François Hollande qui ont ouvert le courrier au lendemain de son envoi.
Le ou les auteurs de la menace ont également recopié un extrait d’un livre de Boris Vian : « une abeille de cuivre chaud le foudroiera sur l’estrade de son arrogance ». Les expéditeurs de la lettre anonyme ont repris ce passage du livre pour exprimer leur hostilité vis-à-vis du « vote des étrangers hors CEE », du « mariage homosexuel » et de la présence de François Hollande « sur l’estrade, le 14 juillet ».
Les rédacteurs du courrier ont aussi ajouté une photo du général de Gaulle et ils se disent appartenir au « service d’action civique (SAC) », la police parallèle, chargée d’exécuter des basses besognes sous le régime gaulliste mais dissoute depuis l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1981.
« Ces menaces sont prises au sérieux », confie une source judiciaire proche du dossier. « Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris ont été chargés des investigations », à la demande du parquet de Paris.