La ministre française de l’Economie Christine Lagarde s’est rendue au Brésil, aujourd’hui lundi 30 mai. Elle présentera aux autorités brésiliennes sa candidature à la tête du FMI.
Il s’agit du premier déplacement de la ministre dans un grand pays émergent, avant une tournée qui devrait la conduire également en Chine, en Inde, dans des pays d’Afrique et probablement au Moyen-Orient.
Au programme de ce premier voyage, Christine Lagarde aura un déjeuner de travail avec son homologue brésilien Guido Mantega et rencontrera le président de la Banque Centrale brésilienne, Alexandre Tombini. « J’ai choisi de visiter l’ensemble des pays émergents », a déclaré Mme Lagarde dimanche à la radio française Europe 1.
Selon un accord tacite, la direction du FMI a toujours été allouée depuis 1946 à un Européen, tandis que les Américains occupent celle de la Banque mondiale. Un accord critiqué par les principales puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), réunies au sein du groupe Brics.
Pour sa part, elle a souligné : « Aujourd’hui, ces pays expriment une inquiétude et une frustration. Ils souhaitent que leurs intérêts et leur situation économique soient reconnus et exprimés dans la direction des instances internationales ». Elle ajoute : « Ils veulent savoir si les candidats (à la direction du FMI) ont vocation universelle ».
La ministre française fait figure de grande favorite pour succéder à Dominique Strauss-Kanh, à la tête de l’organisation financière internationale. Ce dernier inculpé à New York pour crime sexuel a dû démissionner de son poste.
Actuellement, elle n’a que deux rivaux déclarés, le directeur de la Banque Centrale Kazakhe, Grigori Martchenko et celui de la Banque Centrale du Mexique, Agustin Casterns. Ce dernier est attendu mercredi au Brésil, a indiqué vendredi le ministère brésilien des Finances.