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Lors d’un discours devant les francs-maçons de la Grande Loge de France, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la fin de vie. "Il faut aborder la question du moindre mal", a-t-il annoncé.
Lundi 5 mai, Emmanuel Macron a souligné que le débat sur l’aide à mourir ne devait pas se réduire à une simple opposition entre pour ou contre la vie, mais qu’il fallait aborder la question du "moindre mal".
Il a fait cette déclaration une semaine avant que le texte créant un "droit à l’aide à mourir" ne soit présenté à l’Assemblée nationale, rapporte Le Figaro. Ce projet de loi, soutenu par le président de la République a été suspendu en raison de la dissolution de l’Assemblée en juin dernier. La commission des députés a récemment approuvé cette proposition de loi après des débats respectueux, mais sans concession sur ce sujet sensible.
Interrogé par le Journal du Dimanche, François Bayrou a exprimé sa position en faveur du soin et de la défense de la vie. Toutefois, il a reconnu l’existence de situations extrêmes, marquées par des souffrances insupportables. "Je ne suis pas aveugle", a-t-il ajouté, soulignant qu’il existe des situations extrêmes, des cas de souffrance et de désespoir "que nul ne peut ignorer". Sa prise de position montre une ouverture aux débats sur la fin de vie tout en restant fidèle à une approche humaniste.
Lors d’un discours devant les francs-maçons de la Grande Loge de France, Emmanuel Macron a qualifié la question de l’aide à mourir de "vertige qui touche chacune et chacun d’entre nous", selon HuffPost. Il a insisté sur le fait que le débat ne devait pas se limiter "à la question de savoir si on est pour ou contre la vie ou si d’un côté, il y aurait un humanisme qui vaudrait le traitement et de l’autre l’abandon à la mort simplement". Selon lui, il s’agit d’identifier ce "moindre mal", car dans des situations extrêmes, il n’y a plus de solution clairement bonne ou mauvaise. Le chef de l’État a souligné la complexité des décisions à prendre dans des contextes de souffrance, en particulier pour ceux qui doivent choisir le chemin qui respecte la dignité de chacun.
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