Essonne : Jean Castex s’est rendu à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis

Une visite de 2 heures

Lundi 23 août, le Premier ministre Jean Castex s’est rendu à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, en Essonne. Il a été accompagné du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, lors de cette visite d’immersion dans le plus grand établissement pénitentiaire d’Europe, rapporte TV5 Monde. 
Pendant deux heures, le chef du gouvernement a constaté les conditions de vie et de travail en arpentant les coursives du bloc, réservé aux hommes majeurs, des parloirs à l’unité médicale en passant par le service d’insertion de probation (Spip).

Il a échangé avec quelques détenus

Jean Castex est entré dans une cellule exiguë où la télé est allumée à fond et un décompte des jours est gravé au mur. Il a par la suite, eu une petite discussion avec un détenu d’origine serbe. 
Dans une autre cellule, un trentenaire, incarcéré pour 12 mois, a lui a fait savoir son désir de pouvoir travailler à l’atelier de la prison.
Selon directeur de l’établissement, Franck Linarès, cet endroit offre un millier de places pour 3 602 détenus à date.
Eric Dupond-Moretti a réitéré son intention de "relancer la machine" alors que seulement un gros quart des prisonniers en France travaillent. "Je vais prochainement à l’université d’été du Medef pour lancer un appel aux patrons", a-t-il précisé.

Enveloppe portée à 5,3 millions d’euros

Le Premier ministre a été également interpellé par un surveillant Force ouvrière durant cette visite d’immersion. J. Castex a indiqué au passage accorder la rétroactivité d’une prime (indemnité pour charges pénitentiaires) sur l’ensemble de l’année 2021. Avec cette mesure, il satisfaisait une de leurs revendications salariales. Ainsi, l’enveloppe est portée à 5,3 millions d’euros, soit une augmentation annuelle moyenne de 200 euros environ par personne, selon 20 Minutes.

Et la pandémie de coronavirus ?

En raison de la circulation de la pandémie de coronavirus, le locataire de Matignon a également parlé de la campagne de vaccination avec la cheffe de service Valérie Kanoui. Cette dernière lui a ainsi exposé les difficultés des entrées et des sorties de la maison d’arrêt. "C’est une gymnastique, cela demande de la souplesse mais c’est compliqué pour s’organiser" notamment sur les commandes de doses", a signifié la responsable. 
Un dépistage massif a été effectué la semaine dernière dans cet établissement pénitentiaire. A l’heure actuelle, 21 détenus et 10 personnels ont été testés positifs à la Covid-19. Depuis février, 4 foyers de contamination ont été recensés dans cette prison, qui a un taux d’occupation de 127%.

> A lire aussi : Surpopulation carcérale : "La France ne s’est pas dotée d’un parc pénitentiaire suffisant"