Pérenniser la culture française, s’assurer des prénoms du calendrier français et garder le blanc manteau d’église dans le paysage français. Tels sont les points forts développés par Éric Zemmour qui voit dans le modèle sociétal de La Réunion une exception à sa politique assimilationniste. Une île au peuplement original, qui n’est, toutefois, pas à être intégré dans le programme de l’éducation nationale.
Ce jeudi 24 mars, le leader du parti "Reconquête !" et candidat à la présidentielle 2022, Éric Zemmour, était en direct dans le 19h d’Antenne Réunion. Ce dernier se défend de faire de la provocation. Il veut, avant tout, alerter les Français et les Réunionnais. "Pour que La Réunion reste La Réunion, il faut que la France reste la France", clame Éric Zemmour.
La Réunion est, pour Éric Zemmour, une île superbe et fascinante avec un peuplement qui est original par rapport à la métropole. Le modèle sociétal réunionnais est très spécifique à La Réunion et il insiste sur le fait que le modèle de La Réunion ne peut pas être retranscrit tel quel en métropole. Il n’a pas vocation à être étendu en France.
"Je suis assimilationniste. Il y a une culture française qui doit être pérennisée. La Réunion est une exception parce que c’est une île. Son peuplement est original par rapport à la métropole", insiste-t-il.
Il fait également ressortir qu’on voit même dans le modèle réunionnais de plus en plus de difficulté à se maintenir. "Cela, parce que vous avez une immigration comorienne très importante et qui pose des problèmes énormes", souligne-t-il.
"On l’a vu lors des échauffourées de Saint-Benoît. On voit bien que ces Comoriens musulmans ne s’assimilent pas et ne s’intègrent pas dans le modèle réunionnais qui repose, en vérité, sur un islam qui s’est éloigné de la trame originelle de l’islam traditionnel des régions du Maghreb. C’est très spécifique et je ne pense pas qu’on puisse prendre modèle sur La Réunion pour définir ce qu’est la France", précise-t-il.
À la question de savoir ce qu’il a contre les minarets, Éric Zemmour indique que cette architecture n’est pas française. "La France c’est le blanc manteau d’église et je veux garder dans les paysages français cette tradition française et cette histoire française qui sont liées aux églises et au christianisme", poursuit Éric Zemmour.
Il rappelle que lors des constructions de synagogues et de temples protestants au 19e et 20e siècle, il y avait une règle selon laquelle ces établissements devaient être construits derrière des façades d’immeuble pour que les paysages restent traditionnellement des paysages d’églises et de cathédrales.
"Nous sommes un pays de tradition chrétienne et nous entendons le rester. Une mosquée ce n’est pas seulement un lieu de culte dans la tradition musulmane. C’est aussi une prise de possession du territoire. Le minaret est un symbole de cette prise de territoire", explique Éric Zemmour.
S’expliquant sur l’un des marqueurs de sa campagne qu’est la question des prénoms, le candidat à la présidentielle 2022 souligne qu’il y avait une loi qui datait de 1801 et qui était appliquée jusqu’en 1993.
"Moi, je rétablirai cette loi qui oblige à prendre un prénom dans le calendrier français. Je le soumettrai aux Français. Et, ce sera dans le cadre de mon référendum sur l’immigration", maintient-il.
L’histoire des marrons n’a pas vocation à être dans le programme de l’éducation nationale, selon Éric Zemmour. "Nous adoptons l’histoire de la France. Mes ancêtres étaient berbères et vivaient en Algérie. Ils n’avaient rien de Gaulois. Quand je dis “mes ancêtres les Gaulois”, je m’approprie l’histoire de la France", exhorte-t-il.
Être Français c’est, selon lui, s’approprier l’histoire de France d’où que l’on vienne, quelle que soit sa religion ou son origine. "Moi aussi, mes ancêtres ont été colonisés par la France. C’est une appropriation, c’est culturel. C’est justement le contraire du racisme. La France ne nous enferme pas dans une ethnie ou une race", affirme-t-il.
“Nous devons faire un gros effort, d’abord, pour améliorer la continuité territoriale. Nous devons également donner la garantie à l’eau qui est un problème essentiel”, indique Éric Zemmour.
Il reconnaît, cependant, qu’il y a un gros problème de chômage et de précarité à La Réunion, comme souvent dans les territoires d’outre-mer. Il faut donc permettre un véritable développement économique en développant nos secteurs d’excellence. C’est ce que propose Éric Zemmour pour résoudre les gros problèmes de chômage et de précarité à La Réunion.
"Pour l’emploi, il faut absolument développer nos secteurs d’excellence dans les îles, à savoir, l’agriculture, le tourisme et l’économie de la mer. Il nous faut absolument faire des zones franches. Toute entreprise qui s’y installerait se verrait exonérée d’impôts sur les sociétés et des impôts de production", soutient-il.
“Ça peut permettre de développer l’économie de La Réunion. L’île Maurice le fait très bien à côté. Et, même si nous n’avons pas le droit de faire cela, car nous sommes un territoire français dans le cadre européen, nous prendrons le droit et nous ferons des zones franches à La Réunion comme dans d’autres territoires d’outre-mer ou métropolitains pour permettre un authentique développement économique”, affirme-t-il.