Si Nicolas Sarkozy ne réussit pas à sortir vainqueur du deuxième tour présidentiel, son mandat s’achèvera le 15 mai. Cependant, en cas de victoire, il voudra sûrement changer « assez rapidement » de gouvernement, a déclaré jeudi la ministre du Budget, Valérie Pécresse.
Nicolas Sarkozy a présidé son dernier Conseil des ministres du quinquennat hier matin à l’Elysée. A l’issue de la réunion, la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a déclaré que « si le président est réélu, il souhaitera sans doute changer son gouvernement assez rapidement et s’il ne l’est pas, de toutes les façons, son mandat prendra fin le 15 mai ».
Par ailleurs, les membres du gouvernement ont félicité le président sortant durant le Conseil des ministres jeudi 3 mai pour « la qualité de son intervention (lors du débat), sa sincérité, sa transparence vis-à-vis des Français ».
Lors du Conseil des ministres : « il était très confiant, détendu. Il est comme un athlète concentré dans ce qu’il fait », a déclaré le ministre des Sports David Douillet à la presse. D’après lui, cette réunion a été « classique ». « A la fin, le Premier ministre a eu des mots de soutien, chaleureux », a-t-il ajouté.
De son côté, Nicolas Sarkozy a tenu à rassurer toute son équipe. « Je pense qu’on peut gagner. Je pense qu’on va gagner », a-t-il glissé en concédant toutefois que « si les Français en décidaient autrement, à ce moment, ça signifierait une autre vie ».
Concernant le débat du mercredi 2 mai, le candidat à sa propre succession a qualifié son rival socialiste d’ « homme habile mais qui a du mal à assumer une position et à s’y tenir ». « Je le connais très bien, je sais très bien qu’il a beaucoup d’agressivité en lui, qu’il est socialiste, qu’il a la certitude que la légitimité, c’est la gauche, et toute personne qui n’est pas à gauche est suspecte », a-t-il fait valoir.
« C’est un professionnel de la politique, je ne pensais pas qu’il était juste gentil et sympathique », devait-il toutefois admettre.
Il regrette en revanche que François Hollande n’ait « pas dit une mesure d’économie » afin de réduire les déficits du pays.
En apportant sa propre lecture sur l’enjeu du scrutin du 6 mai, Sarkozy estime qu’« une élection n’aura jamais été aussi indécise ». Il pensait toujours que cela « se jouerait dans un mouchoir de poche ».
Source : 20 minutes