RAPHAEL LAFARGUE-POOL/SIPA
Assurance chômage, télétravail, etc. Quel est son bilan en tant que ministre du Travail ?
Elisabeth Borne, nommée Première ministre par Emmanuel Macron lundi 16 mai dernier, a accédé au poste de ministre du Travail en juillet 2020, en pleine pandémie du coronavirus.
En plein cœur de la crise sanitaire, Elisabeth Borne avait contribué au déploiement des aides Covid en l’occurrence, le "bouclier anti-licenciement" du chômage partiel, dont des millions de salariés en étaient bénéficiaires. Elle était encore ministre quand le taux de chômage fin 2021 était de 7,2%, soit un taux proche de son niveau d’avant-crise (7,1%). Un résultat globalement positif alors que le taux de chômage au début de la crise du Covid-19 a connu une forte hausse de 8,8% au troisième trimestre 2020.
En parallèle, le ministère du Travail avait aussi pris en charge l’élaboration du le protocole sanitaire en entreprise qui a été révisé à plusieurs reprises en fonction de l’évolution de l’épidémie jusqu’à rentre le télétravail obligatoire, rapporte Bfmtv.
La gestion de la réforme de l’assurance chômage, lancée en 2019 et très contestée par les syndicats, a aussi été assurée par Elisabeth Borne à son arrivée à la tête du ministère du Travail. Cette réforme, présentée en mars 2021 dans une version "adaptée" à la crise, est entrée en vigueur en décembre, après avoir été un temps suspendue. L’actuelle Première ministre avait également la responsabilité du plan "Un jeune, une solution" qui avait été présenté dès juillet 2020. Ce plan, qui a été mis en place pour éviter une "génération sacrifiée", a permis la signature de 718 000 contrats d’apprentissage (+148% par rapport à 2017) en 2021 dans le privé et le public.
Dans la continuité du plan "1 jeune, 1 solution", le Contrat d’Engagement Jeune, lancé le 1er mars 2022 pour aider les jeunes éloignés du marché du travail, a par ailleurs été pris en charge par Elisabeth Borne. Cette dernière a également été impliquée dans le dossier des retraites qui a été supprimé à cause de la crise sanitaire. Mais la réforme des retraites va constituer l’un des chantiers les plus difficiles du second quinquennat d’Emmanuel Macron.
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