Les onze principaux candidats sur les 34 listes en lice pour les élections européennes ont participé à un dernier débat dans la soirée du jeudi 23 mai, tenter de se distinguer les unes des autres. Une dernière confrontation qui a viré à la cacophonie.
"L’ultime débat" avec les 11 principales têtes de liste aux élections européennes a été organisé sur le plateau de BFM jeudi soir. Les échanges ont été vite devenus inaudibles, malgré plusieurs rappels à l’ordre des journalistes.
Lors de cette confrontation très politique portée sur l’Europe, les deux favoris - Jordan Bardella (RN) et Nathalie Loiseau (LREM) - ont été particulièrement ciblés par leurs adversaires. Mais pour consolider leur avantage, ils ont pris un minimum de risques.
Durant le débat, la candidate de la majorité s’est penchée sur l’écologie, l’accueil des réfugiés ou encore l’exportation d’armements français à l’Arabie Saoudite. Yannick Jadot, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), n’a pas hésité à lui lancer : "N’essayez pas de récupérer Monsieur Hulot, c’est votre gouvernement qui l’a méprisé ! ".
Benoît Hamon, tête de liste Génération-s., s’en est pour sa part pris à Jordan Bardella, l’accusant d’incarner "l’ombre (de l’extrême droite) qui s’étend partout en Europe et en France". En réplique, la tête de liste du RN a dénoncé une "dictature de l’émotion" venant de la gauche.
La question sur l’immigration a par ailleurs fait ressortir un vrai clivage entre les candidats de la droite, dont la majorité a affirmé qu’ils n’auraient pas accueilli le bateau de sauvetage Aquarius et ses réfugiés, et ceux de gauche, note Europe1.
Nathalie Loiseau a indiqué qu’elle aurait accueilli les migrants de l’Aquarius si le navire avait été proche des côtes françaises, "ce qui n’a jamais été le cas".