Dans un entretien publié par Le Figaro, Edouard Philippe a critiqué Rassemblement national et Les Républicains.
À quinze jours des élections européennes, la campagne bat son plein. Dimanche 12 mai, le Premier ministre, Edouard Philippe a multiplié les attaques contre le Rassemblement national ou RN et Les Républicains (LR) dans un entretien publié par Le Figaro et rapporté 20 Minutes.
Et le chef du gouvernement n’a pas hésité à fustiger la tête de liste RN, Jordan Bardella, 23 ans dont la liste est au coude-à-coude avec celle de la majorité menée par Nathalie Loiseau. Il l’a ainsi critiqué en se demandant si M. Bardella a déjà sérieusement parlé d’un dossier économique ou de la défense des agriculteurs. "Croyez-vous que les dossiers seraient utilement portés par la France ?", a-t-il poursuivi.
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Sans relâche, le Premier ministre a rappelé que les sortants au Parlement européen sont pourtant des membres du RN, ex Front National ou FN qui était arrivé en tête avec 25% des voix en 2014.
Dans ce sens, il n’a pas omis de répondre à Marine Le Pen quand cette dernière a annoncé qu’Emmanuel Macron devrait quitter l’Elysée si La République en marche ou LREM perdait les élections. "Elle confond d’abord l’élection européenne avec un référendum, et ce genre d’attaque politicienne n’a aucun sens", a-t-il répliqué. Et il a continué en disant ironiquement que Mme Le Pen a une certaine expertise en matière de défaites électorales et elle n’en a jamais tiré aucune conclusion. "Soyons sérieux", a-t-il conclu.
À cette occasion, Edouard Philippe a aussi critiqué Les Républicains avec leur tête de liste François-Xavier Bellamy. "Cette droite du Trocadéro était déjà très forte dans le maniement des objectifs et des symboles", a-t-il annoncé. Mais il a aussi jugé que face à ceux qui font des choix courageux de s’opposer, elle n’a que des "postures politiciennes".
Au sujet des élus LREM qui ont par ailleurs soutenu la liste de la droite, le Premier ministre a indiqué que des considérations locales ont joué un rôle important dans cette décision. "Je regrette leur choix, mais ça ne m’empêche de continuer à considérer que leurs convictions sont très proches de celles de la majorité que je dirige", a-t-il soutenu. D’ailleurs, il a indiqué qu’en revanche, des eurodéputés sortants LR et le maire d’Angers, Christophe Béchu, ex-LR ont choisi de soutenir la LREM.
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