Après ses déclarations sur la nécessité d’une "souveraineté juridique" de la France, le candidat à la présidentielle 2022, Michel Barnier a été vivement critiqué.
Michel Barnier, candidat à la présidentielle 2022 a affirmé, lors des journées parlementaires des Républicains à Nîmes, la nécessité d’une "souveraineté juridique" de la France en matière d’immigration.
Il a affirmé que le pays est menacé en permanence d’un arrêt ou d’une condamnation de la Cour de justice européenne ou de la Convention des droits de l’homme, ou encore d’une interprétation de (sa) propre institution judiciaire. De ce fait, l’ex-commissaire européen a promis que s’il est élu, il organisera un référendum pour permettre à la France de retrouver sa "liberté de manœuvre" dans ce domaine.
Après cette annonce, le candidat à la présidentielle 2022 a fait l’objet de nombreuses critiques qu’il a rejetées, rapporte Le Parisien.
En effet, dans un entretien, accordé au magazine Le Point mercredi, il a répliqué que les cris d’orfraie pourfendant sa proposition n’ont pas été entendus quand (…) Emmanuel Macron met en cause directement une instruction européenne sur les deux-roues.
Selon lui, il s’agit de la mauvaise polémique et d’une agitation provoquée par telle ou telle cellule macroniste afin de défendre le président sortant. "J’ai été européen avant ces gens, je le serai après ; je n’ai aucune leçon d’engagement européen à recevoir d’eux, pas plus que de fierté nationale de Mme Le Pen", a-t-il renchéri.
Michel Barnier a également prévenu que, ceux qui pensent que le Brexit est maintenant derrière nous, commettent une très grave erreur. A son avis, il y aura d’autres Brexit si l’on ne change rien.
Il a ainsi estimé que beaucoup de place est laissée aux jurisprudences nationales et européennes dans l’interprétation des textes. Cela est dû à l’absence de référence réelle à la question des flux migratoires dans la Constitution.
L’ancien commissaire européen a de ce fait, réitéré sa proposition d’un "moratoire" sur l’immigration extra-européenne pour une durée de trois à cinq ans. "Pendant ce temps, il faut mettre à plat l’ensemble des procédures sur la mise en œuvre du droit d’asile, du regroupement familial, de l’attribution des titres de séjour, des expulsions", a-t-il précisé.
Par ailleurs, la France doit négocier avec ses partenaires européens concernant le fonctionnement de Schengen et avec les pays d’émigration économique ou écologique.
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