Ce mercredi 12 juin, Edouard Philippe s’est exprimé devant l’Assemblée nationale en disant vouloir centrer l’acte II du quinquennat sur la "constance" et "la cohérence".
Devant les députés, le Premier ministre, Edouard Philippe a débuté son discours en annonçant qu’en ce moment, il y a des urgences : économiques, sociales, écologiques et politiques. Il a ainsi ajouté vouloir centrer l’acte II du quinquennat d’Emmanuel Macron sur la "constance et la cohérence qui sont bien les seules choses que la France n’ait jamais tenté".
À cette occasion, le numéro un du gouvernement a expliqué que le mouvement des "Gilets Jaunes" depuis novembre dernier est un message adressé aux gouvernants et aux parlementaires. "Nous avons décidé des mesures puissantes pour répondre aux aspirations des Français", a-t-il continué. En défendant la gestion de cette crise, il a cité entre autres le Grand débat qui a permis aux Français de s’exprimer et d’apporter leur point de vue, de réfléchir et de travailler.
Edouard Philippe a aussi annoncé que "plus personne n’a aujourd’hui, le monopole du vert". Il a ainsi insisté sur la nécessité d’inventer un modèle économique où la sobriété énergétique, les transports propres, la saine alimentation, le recyclage progressent beaucoup plus vite que le taux de croissance. "C’est ma conviction et je veux être jugé sur les actes" a-t-il renchéri. D’ailleurs, le gouvernement fermera la centrale de Fessenheim avant la fin 2020, a-t-il annoncé.
À propos de l’environnement, le Premier ministre a signifié une remise à plat des aides à la rénovation énergétique qui va permettre aux Français de se chauffer sans polluer ni payer plus. En outre, le crédit d’impôt sur la transition énergétique sera transformé, selon lui, en une aide plus massive versée en faveur de ceux qui en ont le plus besoin.
Toujours dans ce contexte, il a aussi fait savoir la fermeture des centrales à charbon à Gardanne, Saint Avold, Cordemais et au Havre, "d’ici 2022". Par conséquent, 1 million de familles seront concernées par la prime à la conversion.
Pour en finir avec les montagnes de déchets "toujours plus hautes", Edouard Philippe a formulé aussi la volonté de "rompre avec le gaspillage". Il a ainsi annoncé en finir avec la "pratique scandaleuse qui consiste à jeter ce qui ne peut être vendu" ne sera plus. D’ailleurs, cette mesure figurera dans le projet de loi de lutte contre le gaspillage, qui passera devant l’Assemblée en septembre. Dans ce sens, plus d’actions devraient être entreprises par le gouvernement concernant la suppression des produits en plastique devra être une priorité du gouvernement. "Tous les produits en plastique jetables seront bannis de l’administration à compter de l’année prochaine", a expliqué Edouard Philippe.
Concernant l’assurance-chômage, les principaux objectifs de la réforme ont été présentés devant les élus. Le premier est de mettre fin au recours abusif aux contrats courts. "Nous instaurerons un principe de bonus / malus sur les cotisations d’assurance-chômage", a-t-il détaillé. Comme deuxième objectif, il faut faire en sorte que "le travail paye toujours plus que l’inactivité.", a dit le Premier ministre.
Le troisième objectif consiste à introduire une dégressivité de l’indemnisation pour les salariés percevant les salaires les plus élevés et qui sont en mesure de retrouver un emploi plus vite que les autres.
Dans ce volet, Edouard Philippe a annoncé comme quatrième objectif le renforcement de l’accompagnement des chômeurs.
Au sujet de la baisse d’impôt sur le revenu, le Premier ministre a expliqué qu’elle est concentrée sur "les classes moyennes qui travaillent". Aussi, trois points seront diminués sur le taux d’imposition de la première tranche de l’IR. "Cela représente un gain moyen par foyer de 350 € si les 5 millions de foyers de la tranche suivante bénéficieront d’un gain moyen de 180€", a révélé le chef du gouvernement. Ces baisses d’impôts seront votées dans le cadre du projet de loi de finances de 2020.