Le camp du président Emmanuel Macron n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le président de la République a demandé aux députés d’être en campagne permanente.
Emmanuel Macron a reçu quelque 200 parlementaires à l’Elysée dans la soirée du jeudi aux côtés de la Première ministre Elisabeth Borne et de nombreux membres du gouvernement.
Comme le relate BFMTV, le président de la République a essayé de mobiliser son camp qui n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale. "Ce que je vous demande, c’est d’être en campagne permanente", a-t-il exhorté, selon des propos rapportés par des participants.
A cette occasion, le chef de l’Etat s’est exprimé sur le coût politique que pourrait représenter une éventuelle dissolution, autant pour les oppositions que pour le camp présidentiel. "Il faut que le risque ou la peur du combat ne soit pas chez nous", a-t-il renchéri.
Selon la chaîne, il a longuement insisté sur "l’ADN" de la macronie : faire travailler ensemble des femmes et des hommes de droite et de gauche.
"Ce que j’attends de nous collectivement, c’est de construire à nouveau ce dépassement, de bâtir des ‘majorités de rassemblements’", a-t-il réitéré. Selon ses dires, le camp de la majorité doit amener les oppositions à l’esprit de responsabilité. Il a appelé ainsi à construire des compromis et des réponses fortes.
Lors de cette rencontre, le chef de l’Etat a eu une "pensée émue" pour tous les "camarades", dont des ténors de La République en marche comme Christophe Castaner et Richard Ferrand. Ces derniers ont été battus aux élections législatives. "Ils nous manquent. C’est le plus dur de cette période", a-t-il lâché, sans oublier d’inviter ses troupes à ne pas céder au découragement face à une situation politique "atypique".
Pour atteindre la majorité absolue, il manque une quarantaine de sièges au camp présidentiel. Ainsi, des compromis devront être trouvés texte par texte. "Quand sonne la bataille, pas un ne doit manquer", a prévenu E. Macron, tout en invitant les groupes à "faire vivre leurs différences" en interne.
Les députés ont été invités à "garder du temps sur le terrain" et à faire des "textes moins longs, moins nombreux" pour mieux bâtir des coalitions.
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