La décision du tribunal de New-York est tombée comme un couperet. Jusqu’à vendredi, le Directeur général du Fonds monétaire international dormira en prison. La juge américaine qui examinait ce dossier brûlant a rejeté la demande de liberté sous caution, formulée par la défense. Cette annonce a sonné le parti socialiste. A la Réunion, les élus PS rappelle que DSK bénéficie toujours de la présomption d’innocence. Le tribunal de New-York a déclaré que DSK risque 74 ans de prison pour les accusations dont il fait l’objet.
Les avocats de la défense ont proposé la libération du directeur général du Fonds monétaire international contre le versement d’une caution d’un million de dollars mais cette demande a été rejetée. DSK dormira donc en prison jusqu’au vendredi 20 mai, date de la prochaine audience. A la fin de cette semaine, 23 jurés seront désignés pour juger cette affaire de moeurs. Le bureau du procureur procède à une présentation des éléments de preuve préliminaires devant un jury composé de ces 23 membres réunis à huis-clos. C’est ce jury qui déterminera officiellement les chefs d’inculpation contre le prévenu.
L’un de ses avocats, Ben Brafman, a déclaré ce lundi qu’il était "très probable" que Strauss-Kahn serait disculpé. Le parquet a indiqué que les rapports préliminaires des experts corroborent les accusations de la plaignante et que si l’accusé retournait en France, il ne serait pas possible de le faire revenir aux Etats-Unis. Le tribunal de New-York a déclaré que Dominique Strauss-Kahn risquait dans cette affaire jusqu’à 70 ans de prison, la peine maximale pour les faits qui lui sont reprochés.
Suite à l’annonce du maintien en détention de DSK, le Parti socialiste est sonné. A La Réunion, les représentants locaux du PS ont diffusé un communiqué dans lequel ils rappellent que Dominique Strauss-Kahn bénéficie comme tout accusé de la présomption d’innocence.
Le PS réunionnais, par la voix de son premier secrétaire fédéral, indique par ailleurs que "cette affaire est malgré tout de nature à hypothéquer fortement sa décision de se présenter aux primaires socialistes pour les présidentielles de 2012". Gilbert Annette considère enfin que "le Parti Socialiste, fort de son projet pour le changement et de ses propositions pour l’Outre-mer, doit aujourd’hui poursuivre son travail, dans l’unité et la responsabilité, afin de porter l’espoir d’une alternance lors des prochaines échéances nationales, notamment ici à la Réunion".