Arrêté et inculpé à New York dimanche 15 mai pour "agression sexuelle, tentative de viol et séquestration", le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn est également accusé d’agression sexuelle par une journaliste-romancière, les faits datent de 2002. Ce précédent troublant revient à la surface avec les propos tenus par la mère de la présumée victime : citée par le Paris-Normandie, Anne Mansouret - vice-présidente socialiste du conseil général de l’Eure - confirme les accusations de sa fille.
Dans les colonnes du Paris Normandie mais également sur le site Rue89, la vice-présidente socialiste du conseil général de l’Eure confirme les accusations de sa fille - Tristane Banon - portées à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn.
Tout a commencé dans l’émission « 93, Faubourg Saint-Honoré » présenté par l’animateur Thierry Ardisson diffusée sur Paris Première en février 2007. Conviée en tant qu’invité Tristane Banon - journaliste et romancière - raconte comment un homme politique français a tenté de la violer avant 2002. Dans cette émission, "la jeune femme donnait le nom de son agresseur, nom qui avait été couvert d’un long « bip » par la production" précise Leparisien.fr.
Aujourd’hui âgée de 31 ans, Tristane Banon racontait dans cette émission diffusée en 2007 "avoir contacté DSK pour son premier livre, un essai qu’elle préparait sur les erreurs". Avant d’expliquer : « Ca s’est très mal passé. Le chimpanzé en rut », résume-t-elle. Elle ajoute que l’entretien aurait été décevant et que DSK l’aurait recontacté afin de lui donner un nouveau rendez-vous.
Lors de cette seconde rencontre, Tristane Banon affirme qu’elle a pénétré dans « un appartement vide, avec un magnétoscope, une télé, un lit au fond, des poutres apparentes, très beau, il a bon goût ». Toujours selon Leparisien.fr, elle relate que pour son interview, enregistrée sur un magnétophone, il « a voulu que je lui tienne la main pour répondre, puis le bras... On a fini par se battre, on s’est battu au sol, j’ai donné des coups de pied, il a dégraffé mon soutien-gorge, il a essayé d’enlever mon jean. (...) Quand on se battait, j’ai dit le mot « viol » pour lui faire peur, ça ne lui a pas fait peur ».
Toujours dans le cadre de cette émission présentée par Thierry Ardisson, Tristane Banon affirme encore avoir "constitué un dossier pour porter plainte pour agression sexuelle", et avoir sollicité un avocat « très connu qui avait une pile de dossiers sur lui ». Mais elle n’est pas allée plus loin : « Je n’ai pas osé, je ne voulais pas être jusqu’à la fin de mes jours la fille qui avait eu un problème avec un homme politique ».