Interrogé sur le plateau du 20h00 de TF1 hier soir sur les accusations de Nafissatou Diallo, Dominique Strauss Kahn a reconnu une relation "non tarifée" avec la femme de chambre. L’ex-patron du FMI a été moins bavard sur l’accusation de tentative de viol de la journaliste de Tristane Banon à son encontre, "dans cette rencontre, il n’y avait eu aucun acte d’agression, aucune violence, je n’en dirai pas plus".
Dominique Strauss est apparu au journal télévisé dans un costume sombre et le visage grave. Ses explications sur les événements de New-York étaient très attendues et il a confié vouloir "d’abord parler devant les Français", sur les accusations dont il a fait objet aux Etats-Unis.
L’ex-patron du FMI s’est défendu en s’appuyant sur le rapport officiel du procureur Cyrus Vance pour accabler Nafissatou Diallo, "elle a menti sur les faits, toute cette histoire qu’elle a racontée est un mensonge", a-t-il proclamé. DSK a affirmé à Claire Chazal que le rapport d’enquête du procureur ne fait état d’aucune trace de blessures ou de violence, sur sa personne ou sur la femme de chambre du Sofitel.
Dominique Strauss Kahn a été plus discret en ce qui concerne l’accusation de tentative de viol de Tristane Banon. Il a affirmé que la journaliste a donné "une version imaginaire, une version calomnieuse" des faits, et ne s’est pas attardé sur cette affaire qui est toujours en cours en France.
Après avoir rendu un vibrant hommage à sa femme, Anne Sinclair, "c’est une femme exceptionnelle" et sans qui il n’aurait "pas résisté", DSK a réaffirmé son respect envers la gent féminine "j’ai du respect pour les femmes", et dit regretter l’image pervertie que les médias ont véhiculé de lui.
Une fois ses excuses présentées, l’ex-patron du FMI a revêtu son costume d’économiste en donnant des pistes de travail aux gouvernements européens pour sortir de la crise que traverse actuellement la zone Euro.
En ce qui concerne son rôle au sein du Parti Socialiste, DSK a affirmé ne pas vouloir s’immiscer dans la campagne des primaires, et veut "prendre le temps de réfléchir" à son avenir en politique.