L’ancienne ministre de l’Economie Christine Lagarde devra patienter jusqu’au 4 août pour savoir si la Cour de justice de la République (CJR) va ouvrir contre elle une enquête pour abus d’autorité dans l’affaire Bernard Tapie.
La CRJ qui devait initialement se prononcer hier, a en effet décidé de reporter sa décision. "Un des membres de la commission a fait connaître tardivement qu’il était dans l’obligation de se récuser", a indiqué à la presse la Cour de justice de la République. "Le membre suppléant de la cour qui aurait pu le suppléer nous a de son côté fait savoir qu’il était lui-même dans l’impossibilité de le faire immédiatement sans connaissance préalable du dossier. La commission a donc décidé de renvoyer l’examen de cette affaire au jeudi 4 août", a ajouté la CJR.
Le 10 mai 2011, Jean-Louis Nadal, alors procureur général près la Cour de cassation, mais en retraite depuis le 30 juin, a saisi la commission des requêtes de la CJR dans le but d’ouvrir une enquête contre Christine Lagarde. L’accusation porte sur un "abus d’autorité" dans l’arbitrage privé de l’affaire opposant le Crédit Lyonnais et Bernard Tapie, lors de la vente d’Adidas en 1993. Un arbitrage qui s’est soldé par un versement exorbitant de 285 millions d’euros de dommages et intérêts en faveur de l’homme d’affaires français.
Fraîchement nommée à la tête du FMI, Christine Lagarde nie en bloc l’accusation et affiche sa confiance dans ce dossier : "Que la commission des requêtes décide ou non de poursuivre ou non les investigations, j’ai exactement la même confiance et la même sérénité", déclare-t-elle.