L’amendement de Laurence Rossignol a été rejeté par les sénateurs. Il concerne l’allongement des délais d’IVG de 12 à 14 semaines, durant la crise du coronavirus.
Dans la soirée de jeudi 28 mai, le Sénat a rejeté l’allongement temporaire des délais d’IVG de 12 à 14 semaines durant cette crise liée à la Covid-19. L’amendement de Laurence Rossignol (PS) au projet de loi sur les "dispositions urgentes face à l’épidémie de Covid-19" a reçu 143 voix POUR (PS et CRCE) et 156 CONTRE (Les Républicains et les Indépendants). Le groupe LREM s’est majoritairement abstenu, relate RTL.
"Le gouvernement appuyé par l’aile la plus conservatrice du Sénat a encore obtenu le rejet de l’amendement. Merci aux 143 sénateurs/trices qui ont pris en compte la détresse des femmes. Mais il a manqué quelques voix", a réagi Laurence Rossignol sur Twitter.
Dans l’hémicycle, la sénatrice SOC de l’Oise a indiqué que cet amendement était une demande des médecins afin de défendre la détresse des femmes.
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La crise sanitaire du coronavirus avait eu un effet néfaste sur l’accès à l’IVG, mais aussi sur les grossesses non désirées, a ajouté la sénatrice Rossignol. Un amendement dans le même sens a aussi été défendu par la sénatrice Laurence Cohen (CRCE à majorité communiste).
"Nous savons pertinemment que si nous prenons cette décision, nous ne pourrons jamais revenir en arrière. Cette décision doit se prendre, si elle se prend, dans le cadre d’un débat démocratique digne de ce nom", a de son côté objecté Muriel Jourda, rapporteure LR de la commission des Lois.
Sophie Primas (LR) s’est dite favorable à l’IVG. Elle a indiqué qu’elle est sensible à la détresse des grossesses non voulues.
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