« C’est une crise, mais l’UMP vivra », c’est en ces termes que le président proclamé de l’UMP, Jean-François Copé a tenu à rassurer les militants du parti dimanche soir après l’échec de la médiation.
A l’heure où certaines personnalités craignent une scission de l’UMP, ou que d’autres parlent de « la droite morte », en raison de l’imbroglio qui perdure au sein du parti, Jean-François Copé veut rester optimiste et croire encore à l’unité du principal parti de la droite, histoire d’apaiser la « grande inquiétude des uns et des autres ».
Celui qui a été donné vainqueur de l’élection du 19 novembre veut maintenant se consacrer aux ultimes défis qui attendent l’UMP, entre autres les municipales de 2014 et les primaires en vue de la présidentielle de 2017. "L'objectif, c'est de s'opposer à François Hollande et de préparer une alternance avec les élections de 2014", a rappelé le président proclamé du parti.
"Je garantis l'organisation de primaires le moment venu, les plus ouvertes possible pour que toutes celles et ceux qui veulent être candidats le soient", a-t-il promis. "Je tends la main immédiatement à tous nos amis, députés, sénateurs", a encore déclaré Jean-François Copé en annonçant qu’il organiserait des réunions avec les présidents de groupes, "immédiatement, pour que l'on panse les plaies" et que " ceux qui ne m'ont pas soutenu acceptent le verdict des urnes et veuillent bien, maintenant que l'on travaille ensemble".
Le principal parti de la droite
a vu échouer hier la médiation d’Alain Juppé, un processus considéré comme le seul moyen de mettre un terme à toute cette confusion par François Fillon mais que Jean-François Copé juge «
non légitime ».
"La médiation n'avait pas de légitimité", a commenté hier le député-maire de Meaux alors que la commission de recours, a-t- il poursuivi, "a été élue par les militants il y a plusieurs années, bien avant que je dirige le parti". C’est d’ailleurs, "Alain Juppé qui, en fondant l'UMP, a créé ces statuts", devait rappeler l’ancien ministre du Budget en soulignant que cette structure "ne vient pas de nulle part". "C'est notre conseil constitutionnel", a –t-il plaidé.
Au sein du parti, le pessimisme gagne de nouveau les membres. Benoist Apparu, ancien ministre du logement et très proche d’Alain Juppé, a posté sur son compte Twitter :"Un nouveau courant pour l'UMP : la droite morte !".
"Je regrette l'échec de cette médiation. C'était quelque part la dernière chance pour que l'UMP reste raisonnablement vivante de cette confrontation", a-t-il commenté un peu plus tard sur BFM TV. "La question reste toujours la même : qui a gagné cette élection ? Un problème reste entier : celui de la légitimité du président", a déploréle député de la Marne.
Sources : Le Monde- Le Parisien