Lewis Joly/AP/SIPA
La Cour de cassation a annulé, mardi 21 février, la relaxe d’Eric Zemmour prononcée en septembre 2021.
Après cette décision de la Cour de cassation, le polémiste d’extrême droite sera jugé pour injures publiques et provocation à la haine raciale lors d’un nouveau procès devant la cour d’appel de Paris. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire estime que les propos d’Eric Zemmour, lors d’une réunion politique baptisée "Convention de la droite", "désignent les immigrés de confession musulmane venant d’Afrique, soit un groupe de personnes déterminé tant par leur origine que par leur religion, entrant dans les prévisions de la loi". Elle a donc annulé, mardi 21 février, la relaxe prononcée en septembre 2021 en faveur de l’ancien candidat à la présidentielle. "On fera face à la nouvelle audience", a réagi Olivier Pardo, l’avocat de ce dernier sur les propos repris par Franceinfo.
Lors de son discours à la "Convention de la droite" le 28 septembre 2019, Eric Zemmour a fustigé les immigrés "colonisateurs" et une "islamisation de la rue". Le polémiste a été condamné à 10 000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. La cour d’appel a ensuite relaxé l’ancien candidat à la présidentielle le 8 septembre 2021. Le parquet général et des associations antiracistes, parties civiles lors du procès, avaient formé des pourvois en cassation.
La décision de la Cour de cassation a été saluée par de nombreuses associations. Elle "donne une vraie leçon de droit à Eric Zemmour", a réagi Patrice Spinosi, avocat du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. De son côté, l’association SOS Racisme qui se constituera une fois de plus partie civile dans le nouveau procès s’est réjouie de cette décision. Enfin, la Maison des potes, association de lutte contre les discriminations à l’origine du pourvoi en cassation, s’est dite "satisfaite que la Cour de cassation n’ait pas laissé passer un arrêt de relaxe en faveur d’Eric Zemmour totalement aberrant de la cour d’appel de Paris".
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