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La cour d’appel de Paris se penche sur les condamnations de Marine Le Pen. Le jugement final pourrait intervenir avant la présidentielle de 2027.
La Cour d’appel de Paris a confirmé ce mardi avoir reçu trois appels après la condamnation prononcée la veille contre Marine Le Pen et le Rassemblement national. Elle prévoit de statuer sur cette affaire d’ici l’été 2026, rapporte Tf1 info. Cette échéance laisse supposer un procès en appel au plus tard début 2026, bien avant le prochain scrutin présidentiel. Plusieurs responsables politiques appellent à respecter ce calendrier, afin d’éviter toute incertitude prolongée.
Reconnue coupable dans l’affaire des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen a écopé de quatre ans de prison, dont deux fermes, aménageables sous bracelet électronique. Elle a aussi été frappée d’une peine de cinq ans d’inéligibilité, appliquée immédiatement. Quelques heures après ce jugement, la députée du Pas-de-Calais a fait appel, inquiète de voir cette procédure affecter sa participation potentielle à la présidentielle.
Selon l’avocat pénaliste Robin Binsard, l’approche prudente de la Cour d’appel vise à limiter les critiques sur les effets de la décision tout en respectant le cadre juridique. Une autre issue pourrait venir d’une grâce présidentielle. Toutefois, ce recours reste conditionné à une condamnation définitive. Comme l’explique l’avocat interrogé par Euronews, cette mesure ne peut être envisagée qu’après l’épuisement de toutes les voies de recours. Malgré la situation, Marine Le Pen conserve son siège de députée. Cependant, elle ne pourra briguer aucun mandat avant l’été 2026. Cela l’empêche ainsi de se présenter aux municipales du printemps prochain ou à d’éventuelles législatives anticipées en cas de dissolution de l’Assemblée nationale.
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