Suite à la décision d’Israël d’autoriser la construction de 3000 logements en Cisjordanie, la France a convoqué ce lundi Yossi Gal, l’ambassadeur israélien à Paris pour "marquer sa désapprobation" à ce projet.
Après l’obtention par la Palestine du statut d’observateur à l’ONU, Israël a relancé son projet de construction qui suppose le partage de la Cisjordanie en deux.
La France, qui soutenait la Palestine dans son combat pour obtenir le statut d’Etat observateur non-membre de l’ONU, n’a pas caché sa déception face à de telle réaction et a fait savoir qu’elle est déjà en train de réfléchir aux moyens de "marquer sa désapprobation".
La convocation de ce matin de l’ambassadeur israélien à Paris, Yossi Gal, a été le premier geste de la France. Durant la rencontre, ce représentant de l’Etat hébreu a souligné que "l’État d’Israël ne pouvait rester les bras croisés après l’initiative unilatérale de la Palestine à l’ONU, qui est une violation des accords d’Oslo".
Par rapport aux déclarations du ministre Laurent Fabius, selon qui une pareille décision « saperait la confiance nécessaire à la reprise du dialogue » car elle constituerait « un obstacle sérieux à la solution de deux Etats, en portant atteinte à la contiguïté territoriale d’un futur Etat palestinien », Yossi Gal a assuré que son pays est favorable à un retour à la table des négociations. Pour Israël, c’est « la seule voie pour trouver une solution », et non « pas une démarche à l’ONU », a-t-il insisté.
La France n’est pas le seul pays ayant affiché son opposition au projet israélien, la Grande-Bretagne qui s’est abstenu au vote historique du 29 novembre, a aussi convoqué aujourd’hui l’ambassadeur d’Israël en poste à Londres.
Sources : Le Point- LCI