La France s’apprête à intervenir en Centrafrique en raison de l’anarchie qui règne depuis le renversement du président François Bozizé en mars. Un millier de soldats vont être déployés prochainement.
Ce mardi matin, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé "l’envoi de 1000 soldats français en renfort en Centrafrique, au bord du génocide". Paris attend le feu vert de l’ONU.
Pour plus de précision : "un millier de soldats" vont être déployés "pour une période brève, de l’ordre de six mois à peu près". "La France accompagnera une force africaine déjà en cours de constitution, composée d’éléments militaires venus des pays voisins pour faire en sorte que ce massacre s’arrête", a précisé le ministre français de la Défense sur Europe 1. Selon lui, cette opération en Centrafrique "n’a rien à voir avec le Mali", a-t-il ajouté. "Là, c’est l’effondrement d’un Etat et une tendance à l’affrontement confessionnel".
Une résolution adoptée à l’ONU la semaine prochaine
Dans un premier rapport examiné lundi par les 15 membres du Conseil, Ban Ki-moon avait évoqué "le déploiement de 6 000 à 9 000 Casques bleus pour sécuriser le pays".
L’ONU estime que sans "action rapide et décisive" en République centrafricaine, il existe le risque "que la crise échappe à tout contrôle" et s’aggrave dans un "conflit religieux et ethnique", entre chrétiens et musulmans, qui pourrait mener à des "atrocités généralisées".
L’ONU redoute que la Centrafrique devienne "un vivier pour les extrémistes et les groupes armés".