Nicolas Sarkozy a fait ce démenti, alors qu’il a été accueilli en fanfare hier à son retour au siège de l’UMP dans le cadre d’un bureau politique extraordinaire consacré au sauvetage du parti.
Effervescence lundi après-midi rue de Vaugirard, à Paris, où l’ex-président a fait son apparition pour la première fois
depuis six ans. La famille UMP était au grand complet pour lui réserver un accueil triomphal, mais celui que la presse nationale présente comme le chouchou de la droite a balayé d’un revers de la main toute connotation politique sur sa présence au milieu des siens.
« Ceci n’est pas ma rentrée politique. Le jour où je reprendrai la parole ce sera pour parler aux Français de la France », a twitté Nicolas Sarkozy, dont le retour en fanfare au siège de l’UMP a laissé planer le doute sur son retour dans la vie politique.
A l’heure où plusieurs médias évoquent un « vrai-faux retour » de l’ancien président, les démentis ne se sont pas fait attendre. « Ce n’est pas le moment de ma rentrée politique, parce que le jour où je voudrai, je vous préviendrai », a affirmé Nicolas Sarkozy, dans des propos rapportés par des participants au bureau politique extraordinaire de l’UMP.
« Vous pourrez compter sur moi à chaque fois qu’il y en aura besoin », a-t-il encore ajouté, avant de poursuivre sur son compte Twitter : « Mais il y a quelque chose d’indécent à parler du rendez-vous de la présidentielle alors que les Français souffrent ».
Toujours est-il que Nicolas Sarkozy a repris le chemin du siège de l’UMP pour assister à cette réunion à huis clos consacrée au sauvetage du parti, aujourd’hui au bord de la banqueroute suite à l’invalidation des comptes de campagne de la présidentielle de 2012, précise Libération.
« Pour la campagne, l’UMP a emprunté 10,691 millions d’euros, essentiellement à la Société générale. Nous avons jusqu’au 31 juillet prochain pour rembourser cette somme », a expliqué Catherine Vautrin, trésorière de l’UMP.
Revenant sur le rejet par la Cour constitutionnel de ses comptes de campagne de la présidentielle 2012, Nicolas Sarkozy s’estime en droit de revenir sur sa décision de mettre fin à sa carrière politique. « Cela m’a paru suffisamment important pour rompre la décision qui était la mienne de me retirer de la vie politique », a-t-il justifié dans les colonnes du quotidien Le Parisien.
« La disparition de cette famille politique impacterait bien au-delà de notre famille politique. C’est une question de pluralisme et une question de démocratie », a-t-il insisté. « Qui aurait compris que je vous laisse dans cette situation ? » s’est interrogé l’ancien chef de l’Etat. « J’ai approuvé l’appel de Jean-François (ndlr : Copé), mais je me suis dit peut-être que ça donne un coup de main si je m’y mets un peu ! », a-t-il lancé.
Bref, retour ou pas, « Il n’exclut plus de revenir », a confié Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l’UMP, sur le plateau de BFMTV.