Hier soir, le ministre de l’Intérieur a affirmé que "le gouvernement n’a rien contre les motards". Au lendemain de la manifestation orchestrée par la Fédération Française des Motards en Colères (FFMC), Claude Guéant a insisté sur le fait qu’il entend améliorer leur visibilité et celle des plaques d’immatriculation des deux-roues pour faciliter les contrôles.
Dimanche 19 juin, le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait que « les motards représentent un problème particulier, grave et lourd », car ils « représentent moins de 2% des usagers de la route et pourtant ils sont presque 30% des morts sur la route ».
Au lendemain de la mobilisation nationale des usagers de la route contre les nouvelles mesures de sécurité routière - dont l’obligation du port du gilet "fluorescent" pour les motards -, Claude Guéant a souhaité s’adresser directement aux amoureux des deux-roues. Le ministre de l’Intérieur a donc insisté sur le fait que "le gouvernement n’a rien contre les motards".
Samedi 18 juin, des milliers d’usagers de la route - essentiellement des motards - ont participé samedi après-midi à une « mobilisation historique ». A la Réunion, 1500 motards réunionnais en colère ont choisi l’humour en manifestant en slip dans les rues de Saint Denis (cf. "Les motards en slip contre les réformes Guéant"). L’exhibitionnisme au service de l’indignation : un mode d’action original qui a largement fait son effet. Dénudés sous les très controversés gilets jaunes, les pilotes de deux-roues ont fait entendre leur voix dans les rues de Saint Denis, samedi 18 juin.
Suite à cette mobilisation historique ayant pour principal objectif de protester contre "la politique de répression routière" menée par le gouvernement, Claude Guéant a tenu dimanche à faire une mise au point. Invité de l’émission "Dimanche soir politique" de iTele/FranceInter/Le Monde, le ministre de l’Intérieur explique : "Ce que nous voulons, c’est améliorer la visibilité des motards parce que les motards sont particulièrement vulnérables". Il a cependant souligné qu’"il n’est pas question de demander aux de porter une chasuble phosphorescente (...) Simplement il s’agit d’améliorer les dispositifs réfléchissants que beaucoup d’entre eux portent déjà".