"Bla-bla-bli, bla-bla-bla...", lâche Clémentine Autain, députée de La France Insoumise au micro de France Info.
Pour l’élue de La France Insoumise, il s’agit d’"une opération de pure communication" après que le gouvernement ait annoncé l’organisation d’un Grenelle des violences faites aux femmes. "Bla-bla-bli, bla-bla-bla...", lance Clémentine Autain en ajoutant que ça fait longtemps "qu’on s’assoit autour des tables, on le connaît le diagnostic. Il faut répondre en urgence".
Clémentine Autain pointe du doigt l’utilisation du terme "Grenelle" par Marlène Schiappa qui avait annoncé le dimanche 7 juillet un "Grenelle des violences conjugales" au mois de septembre à Matignon pour lutter contre les féminicides. "Cette expression de Grenelle est particulièrement impropre. Je voudrais rappeler que les Accords de Grenelle, c’est en 1968 et c’est par exemple des mesures du type 35% d’augmentation du smic", explique ensuite Clémentine Autain. "C’est juste pour se rendre compte ce que signifie le terme de Grenelle, en termes d’ampleur", continue-t-elle.
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Depuis le mois de janvier 2019, au moins 74 femmes ont été assassinées par leur partenaire ou ex partenaire. Clémentine Autain déplore que ce chiffre, "on le connaît et on sait aussi le nombre de viols, le harcèlement sexuel. Tout cela, on le sait". Elle appelle à des "mesures d’urgence".
"Quand je reçois des femmes en Seine-Saint-Denis, qui essaient de partir parce qu’elles ont un conjoint violent, que j’appelle la préfecture, le 115 et qu’on me dit qu’il n’y a pas de places, j’en ai mal au bide", raconte-t-elle.
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