Les révélations de Wikileaks continuent de faire des ravages. Après avoir plongé dans l’embarras plusieurs chefs d’Etat et gouvernements, le site Wikileaks poursuit sur sa lancée et épingle cette fois l’ancien Président gabonais Omar Bongo et quelques hommes politiques français dont Nicolas Sarkozy.
Un des câbles diplomatiques américains indique que l’ancien Président du Gabon Omar Bongo aurait détourné 36 millions de dollars de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC). L’information a été donnée par un haut fonctionnaire de la Banque à un diplomate de l’ambassade au Cameroun. La source de préciser alors qu’une enquête au sein de la BEAC a montré que cette somme a été détournée via des chèques à de hauts responsables gabonais pour leur enrichissement personnel. Par ailleurs, la note affirme que l’argent aurait profité à des partis de gauche et de droite, spécialement à Jacques Chirac et à Nicolas Sarkozy. Le câble précise toutefois que le diplomate n’est pas en mesure de vérifier la véracité de cette dernière accusation.
L’UMP et le PS ont immédiatement réagi par rapport à la révélation. Pour le porte-parole de la majorité Dominique Paillé, l’information révélée par Wikileaks est "totalement fantaisiste". Par ailleurs, il a invité à la prudence d’autant plus "que les notes citées utilisent le conditionnel, ce qui montre une très grande fragilité ces accusations". Du côté du Parti socialiste, c’est le trésorier Régis Juanico qui est monté au créneau, affirmant que son parti ne se sentait en rien concerné. "Il faut rester toujours prudent par rapport au contenu des dépêches diplomatiques qui sont révélées", a-t-il conseillé.
Il est à noter qu’Omar Bongo et quelques uns de ses collaborateurs ont déjà été attaqués en justice par Transparency International pour des biens mal acquis.