À la suite de la restitution des contributions citoyennes par Edouard Philippe lundi 8 avril, l’opposition a immédiatement donné leur avis.
Le chef du gouvernement, Édouard Philippe, a présenté lundi 8 avril une synthèse de toutes les consultations du grand débat national. Le président de la République, Emmanuel Macron, devra quant à lui annoncer les premières décisions concrètes mi-avril. Au micro de France Info, l’opposition a réagi.
À la suite du discours d’Édouard Philippe au Grand Palais, le député de la France Insoumise (LFI), Alexis Corbière, a clamé un grand débit des banalités au lieu d’un grand débat national. "Cela fait des mois que ça dure. Le Premier ministre, soyons honnête, n’a rien synthétisé tout à l’heure (…) Il ne dit rien. Maintenant, il faut des réponses", a-t-il poursuivi.
Alexis Corbière s’est interrogé sur l’utilité du grand débat national. Selon lui, il ne fallait pas dépenser 12 millions d’euros pour dire que les Français veulent des droits nouveaux et plus de justice fiscale.
La conseillère de Paris et membre de La France insoumise, Danielle Simonnet, a dénoncé une opération "grande manipulation". "On a vraiment le sentiment qu’Edouard Philippe s’écoute lui-même", a-t-elle déploré.
Pour sa part, le délégué national du Rassemblement national, Jean-Lin Lacapelle, a jugé une étape supplémentaire de la grande opération de communication et d’enfumage. "Le Premier ministre s’est livré à un exercice d’autosatisfaction et ça été du grand bla-bla", a-t-il ajouté.
"J’ai le sentiment que c’est de la fin de la séance d’hypnose", a martelé le porte-parole du RN, Sébastien Chenu. Ce dernier a pointé du doigt la responsabilité du gouvernement, après avoir fait semblant d’écouter, de comprendre et de proposer. Selon le porte-parole, il faut un "référendum" ou des "élections législatives".
La porte-parole Les Républicains (LR), Laurence Sailliet, a de son côté indiqué que le gouvernement doit agir face à l’augmentation de la fiscalité subie par les Français depuis des mois. "Face à la crise des ‘gilets jaunes’, il est temps de passer à l’action", a-t-elle martelé.
Pour redonner du pouvoir d’achat aux Français, Laurence Sailliet propose de diminuer l’impôt sur le revenu et la CSG, baisser la dépense publique, de réindexer les retraites, mise en place d’une allocation sociale unique plafonnée à 75% du SMIC ou repasser progressivement les fonctionnaires à 39 heures pour plus de services publics. "Il y a beaucoup d’argent public qui est gaspillé (…) Si on ne diminue pas le gaspillage de l’argent public, on ne pourra jamais diminuer les impôts", poursuit-elle.
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