Dans la soirée du mercredi 11 septembre, la commission spéciale de l’Assemblée nationale a voté l’article qui élargit la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. La mesure phare du projet de loi bioéthique a franchi un premier obstacle.
Un premier feu vert vient d’être obtenu, et ce, après un long débat marqué par un bras de fer entre la majorité et les élus LR, les plus hostiles à la Procréation médicalement assistée. L’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires a finalement obtenu son premier feu vert. En effet, mercredi soir, la commission spéciale de l’Assemblée nationale a voté "pour" la mesure phare du projet de loi bioéthique, rapporte le quotidien 20Minutes. Celui-ci sera examiné dans l’hémicycle à partir du 24 septembre.
Les discussions sur le premier des 32 articles que compte le texte ont eu lieu, mardi 10 et mercredi 11 septembre. L’article a été retouché à la marge, par un amendement socialiste. De ce fait, il est prévu que l’évaluation médicale et psychologique en amont ne pourra pas "conduire à débouter le couple ou la femme célibataire en raison de son orientation sexuelle, de son statut marital ou de son identité de genre". Des éléments d’information sur l’accès aux origines du futur enfant seront également ajoutés au guide pratique à remettre aux personnes réalisant une procréation médicalement assistée.
Durant ces deux jours de débat, les élus LR, opposés farouchement à la PMA, ont montré leur inquiétude par rapport au "comportement monolithique de la majorité". Ils ont également donné le signal qu’ils ne rendraient pas les armes sur le fond des discussions, en s’inquiétant d’une "PMA sans père" et menaçante pour "l’intérêt de l’enfant", note RTL. Ces députés ont, par ailleurs, souligné l’"effet domino" inéluctable vers la légalisation de la gestation pour autrui (GPA).
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