Les dépouilles des quatre soldats français abattus vendredi en Afghanistan par un soldat afghan sont arrivées à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, dimanche soir. Quant aux 15 militaires français blessés lors de l’attaque, douze d’entre eux ont été rapatriés par un vol sanitaire le lendemain de la tragédie tandis que deux sont toujours hospitalisés à Bagram, dans la province de Parvan, et un autre à l’hôpital militaire français de Kaboul, la capitale afghanne.
Quatre cercueils recouverts du drapeau tricolore, transportant les dépouilles des soldats français tués en Afghanistan vendredi, sont arrivés par l’avion qui ramenait en France le ministre de la Défense, Gérard Longuet, dimanche peu avant minuit. La veille, 12 des 15 militaires français blessés lors de l’attaque ont été ramenés au pays à bord d’un vol sanitaire tandis que 3 autres sont toujours hospitalisés en Afghanistan selon LCI.
Vendredi, un soldat afghan a tiré sur un groupe d’instructeurs français qui faisaient leur jogging dans la province de Kapisa. Bilan de l’attaque, 4 morts et 15 blessés. Après avoir été informé de l’incident, le président Nicolas Sarkozy a dépêché sur place le ministre de la Défense Gérard Longuet afin d’évaluer les moyens de renforcement de la sécurité des militaires français dans le pays.
Cette nouvelle perte de l’armée française rapporte le nombre des soldats français tués en Afghanistan à 82 depuis 2001. A l’heure actuelle, 3600 soldats français sont encore en mission dans le territoire afghan.
Par ailleurs, Abdul Mansour, le soldat afghan déserté et auteur de cette tuerie de ce vendredi aurait déclaré avoir agi à cause d’une vidéo qu’il aurait visionné peu avant l’attaque. « Dans ces premières confessions, il a dit qu’il a été fortement motivé pour tuer les soldats quand il a vu la vidéo » dans laquelle des militaires américains urinait sur des dépouilles souillées afghanes, selon des sources sécuritaires citées par Le Parisien. La même source d’indiquer que le forcené « n’avait aucun contact direct avec les talibans mais qu’il ne les haïssait pas non plus ».
Questionné à ce sujet, le lieutenant-colonel Michel Sabatier, porte-parole de l’armée française en Afghanistan, a déclaré ne pas en être informé.
De son côté, le président afghan Hamid Karzaï a qualifié dimanche d’ « acte individuel et isolé » la disparition tragique des quatre militaires français, sans jamais évoquer les « talibans ».