L’ancienne patronne du PS a été mise en examen pour homicides involontaires dans l’une des enquêtes sur l’amiante.
Hier soir, la maire de Lille a annoncé mardi soir sa mise en examen dans une des enquêtes sur le drame de l’amiante, "après sept heures et demie d’audition au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris". Dans cette affaire, il s’agit de déterminer si Martine Aubry aurait pu prendre des mesures pour interdire ou limiter plus encore le recours à l’amiante dans les années 80.
Mise en examen pour homicides et blessures involontaires pour des faits remontant à plus de 25 ans, l’ancienne patronne du Pari Socialiste estime que la justice fait "fausse route" en s’attaquant à elle.
De son côté, la juge d’intruction Bertella-Geffroy a considéré qu’elle devait mettre en examen Martine Aubru pour ses "fonctions de directrice des relations du travail il y a 25 ans entre 19884 et 1987".
Des dizaines de fonctionnaires ont également été entendus dans cette affaire.
Suite à ce face à face avec la juge d’instruction, Martine Aubry a déclaré avoir pu exposer point par point ce qu’elle avait à faire au " regard des connaissances de l’époque, notamment en matière de règlements et de contrôle".
"La justice fait fausse route en s’attaquant à ceux qui ont protégé les salariés et non à ceux qui les ont exposés. Dès demain mon avocat déposera une demande en annulation de cette mise en examen", a-t-elle ajouté mardi 6 novembre. "Tout cela ne peut que se terminer que par une annulation" selon l’ex-patronne du PS.
La magistrate du pôle santé publique de Paris enquête notamment "sur l’action des pouvoirs publics à partir des années 1970 jusqu’à l’interdiction de l’amiante".
Source : Le NouvelObs / Lexpress