L’allongement du délai légal pour recourir à l’avortement a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le jeudi 8 octobre. La députée à l’origine de la proposition de loi, Albane Gaillot, a exprimé sa joie.
Les députés ont voté, jeudi, en faveur de l’allongement du délai légal pour recourir à l’IVG (interruption volontaire de la grossesse), de 12 à 14 semaines de grossesse. Le texte a suscité des débats houleux à l’Assemblée nationale, mais a été largement adopté en première lecture par 102 voix pour, et 65 voix contre.
"C’est un thème sensible", a souligné le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. Alors que le gouvernement préfère attendre l’avis du Comité consultatif national d’éthique, le groupe LREM soutient majoritairement la proposition de loi. D’après les médias, 56 Marcheurs ont voté pour, 12 contre, tandis que 6 se sont abstenus.
La proposition de loi a été portée par la députée du groupe EDS (Ecologie, démocratie, solidarité) et ex-LREM Albane Gaillot. Cent-seize amendements ont été déposés. "C’est un texte équilibré, de consensus, qui répond à des demandes de longue date des acteurs de terrain et surtout des femmes", estime l’élue, selon les propos rapportés par Le Parisien.
Quarante-cinq ans après la loi portée par Simone Veil, qui a légalisé l’avortement en France, les députés ont adopté l’ allongement du délai légal pour y avoir recours. A. Gaillot s’est réjouie de cette "victoire" et a exprimé sa joie sur Twitter. "ON a gagné !", a-t-elle écrit, évoquant "les député.e.s qui défendent les droits des femmes". Le texte doit en revanche encore être approuvé par le Sénat.
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