Face à la nouvelle prise de parole du président de la République ce mardi 9 novembre au soir, les oppositions l’accusent de se servir du coronavirus comme un tremplin vers la présidentielle de 2022.
Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron est attendu pour une allocution, dans la soirée de ce mardi 9 novembre. Il parlera notamment de la situation sanitaire en France. Mais les oppositions lui reprochent d’utiliser l’épidémie de coronavirus pour faire sa campagne présidentielle.
À l’occasion d’une conférence de presse lundi, le président du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale Jean-Luc Mélenchon a jugé un "pouvoir prêt à tout". De son côté, le secrétaire national d’Europe Écologie les Verts Julien Bayou a estimé une mise en scène sur la question sanitaire.
Le politologue et chercheur associé au CERSA (Centre d’Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques), Olivier Rouquan, a estimé qu’Emmanuel Macron a renoué avec son électorat de centre gauche, ces dernières semaines grâce aux annonces de financement post-Covid… "Il faut reconnaître que le Covid lui a permis de rééquilibrer son image", a-t-il ajouté.
Nicolas Tenzer, le président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique (CERAP), a tenté de nuancer la nouvelle allocution du locataire de l’Élysée. "Je ne suis pas convaincu que cette nouvelle séquence soit une bonne nouvelle pour lui. De nouvelles contraintes sanitaires sont toujours pénibles, difficiles à accepter", a-t-il dit.
Comme le rapporte BFMTV, le jour de l’allocution d’Emmanuel Macron a été soigneusement choisi. En effet, ce mardi est la date d’anniversaire de la mort de Charles de Gaulle.
"Il va chercher à endosser le costume du président protecteur, du chef qui veille à ce que ses concitoyens se sentent en sécurité sur le plan sanitaire, mais aussi économique et social (…)", a avancé Arnaud Benedetti, professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne.
Selon le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L’Express en partenariat avec SFR, Emmanuel Macron est toujours en tête des intentions de vote, soit entre 23 et 26 % selon les scénarios. Cependant, le chef de l’État a perdu 2 à 3 points depuis le mois d’octobre.
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