Le domicile parisien de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a été perquisitionné ce mercredi dans le cadre de l’affaire Tapie.
Sous le coup d’une procédure pour "complicité de détournement de fonds publics et de faux" dans l’affaire Tapie dont le volet ministériel a été instruit par la Cour de justice de la République (CJR) en 2011, Christine Lagarde a été visée ce mercredi par une procédure de perquisition. C’est au niveau de son domicile parisien que l’opération a été conduite ce jour.
Cette affaire concerne un recours à un arbitrage fait en 2007 par Christine Lagarde, alors ministre de l’économie, concernant le litige qui opposait Bernard Tapie au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas en 1993.
Selon la CJR, l’actuel n°1 du FMI n’avait nullement le droit de recourir à cet arbitrage privé puisque l’affaire concerne les fonds publics. On lui reproche entre autres « d’avoir eu connaissance de la partialité potentielle de certains juges arbitres, notamment du fait de leur proximité avec Nicolas Sarkozy ou Bernard Tapie, d’avoir fait modifier le protocole initial pour y intégrer la notion de préjudice moral et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes le lui avaient recommandé », comme le résume Le Monde dans son édition du 24 janvier dernier.
Pour l’avocat de Christine Lagarde, les perquisitions menées à l’encontre de sa cliente « servent à la manifestation de la vérité ». « Cela contribuera à l’exonération de toute responsabilité pénale de ma cliente », a renchéri Me Yves Repiquet sur France 24.
Le journal de rappeler que Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de l’intéressée, et actuel PDG de France Telecom, ainsi que Bernard Tapie, ont déjà été visés par la même procédure fin janvier, une opération conduite par la brigade financière.