L’affaire Christine Lagarde évolue vers une tendance plutôt politique en France. Il y a quelques jours, une enquête a été officiellement ouverte contre l’ancienne ministre de l’Economie, rappelons-le, pour « complicité de faux » et « complicité de détournement de biens » dans l’affaire Tapie - Adidas. En fait, son directeur de cabinet en 2007, Stéphane Richard (PDG actuel de Télécom France), affirme ne pas avoir participé à la procédure d’arbitrage, niant ainsi les mises en cause d’un haut fonctionnaire.
Bernard Scemama, déclare dans un interview donné à Monde que Stéphane Richard lui a demandé d’adopter un arbitrage privé au lieu de recourir à la justice, toujours concernant cette affaire Bernard Tapie – Adidas en 1993. Scemama qualifie de « demésurée » l’indemnité remise à Bernard Tapie ; « tous les actes aujourd’hui contestés ont été pris avec l’approbation ou à la demande de la ministre », rajoute t-il.
Stéphane Richard d’appuyer les dire de Christine Lagarde « que l’Etat a opté pour un arbitrage privé afin de solder quinze de procédure et après moult validations de Bercy et de juristes », et rajouter « il n’y a eu ni insistance particulière ni feu vert de l’Elysée », après l’acceptation de Bercy et des juristes. L’arrangement de conciliation aurait diminué l’indemnisation de Bernard Tapie à moins de 300 millions d’euros. Il a également démenti le fait que Bercy aurait transformé le texte du protocole et aurait désigné les représentants du tribunal dont Pierre Estoup, un magistrat retraité, connu comme étant proche de Bernard Tapie. De cette manière, Stéphane Richard réfute la suspicion de l’opposition comme quoi Nicolas Sarkozy se sert de l’arbitrage privé en faveur de Bernard Tapie qui l’a soutenu lors de la présidentielle en 2007.