Les termes « bâtards de Bordeaux », utilisés par Me Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, durant leurs échanges téléphoniques dont une partie a été révélée par Mediapart ont donné lieu à plusieurs réactions sur Twitter.
« Ce qui va faire du boulot à ces ’bâtards’ de Bordeaux », avait-il dit lorsqu’il a annoncé l’annulation de la saisie des agendas de l’ancien président par la Cour de Cassation alors que ces pièces avaient été utilisées aux fins d’instruction par les juges de Bordeaux dans l’un des volets de l’affaire Bettencourt.
Aussitôt les extraits dévoilés, des juges anonymes se sont empressés de poster des commentaires, la plupart au ton humoristique, sur Twitter, rapporte Europe1.
« Un hashtag - #batardsdejuges - a même vu le jour peu après les révélations de Mediapart et certains se montrent même fier d’appartenir à ‘la #teambatard’ », relate ainsi le quotidien en ligne, citant quelques réactions :
- Un certain Diab s’est amusé à remplacer sa biographie par « Bâtard anonyme de la justice pénale ordinaire ». Relativisant les faits, ce dernier qualifie le dénominatif utilisé par son collègue de « secondaire », « sans intérêt ». « C’est déplacé mais pas scandaleux en soi. Mais c’est rigolo. Alors on rigole », écrit-il.
- « Bâtard subalterne. Je fais des rapports, et...je les fais bien ! », poste à son tour Atouproc.
- « Nous sommes tous des bâtards de Bordeaux », ironise par la suite Judge Kraken.
- « Tu veux savoir où en est ta procédure ? Envoie BATARD au 8 12 12. BATARD au 8 12 12 », écrit un avocat.
- « Wesh les bâtards de Bordeaux ou d’ailleurs, bien ou bien ? », lâche un juge de Bordeaux.
D’autres twittos qui ne sont pas forcément de la même profession se sont joints à l’initiative de ces juges anonymes et ont réagi à leur tour sur ce lapsus, si on peut le qualifier ainsi.
- « Tendance printemps/été 2014 : la robe d’audience #batard », écrit un internaute.
- « Monsieur le bâtard... euh, monsieur le juge, mon client est innocent », ironise ensuite un journaliste.
Bien que ce « dénominatif peu flatteur » comme le décrit Europe1, ait généré des commentaires humoristiques sur les réseaux sociaux, le contexte dans lequel l’expression a été utilisée peut donner lieu à « un nouveau scandale d’Etat », estime Mediapart.