Des représentants de l’organisation « 100 Blacks in Law Enforcement Who Care » (100 noirs des forces de l’ordre qui s’impliquent) ont tenu une conférence de presse pour dénoncer « la coloration raciste anti-noire et anti-femme » que prend l’affaire.
Dernièrement, Nafissatou Diallo a été mise à mal par la justice américaine pour avoir menti sur de nombreux points concernant sa plainte pour viol contre Dominique Strauss-Kahn. Faisant la une des quotidiens, le New York Post l’a également accusé de prostitution. Mal mené de part et d’autre, l’avocat de la femme de chambre, s’est plaint de l’action de l’équipe du procureur de Manhattan. En effet, il accuse le bureau du procureur de « fuites dans la presse ».
Pour soutenir la victime, cinq anciens policiers de l’association « 100 noirs des forces de l’ordre qui s’impliquent » ont tenu une conférence de presse devant le tribunal pénal de Manhattan pour attirer l’attention sur l’ampleur du racisme dans cette affaire. « C’est scandaleux. On laisse détruire la personnalité de la victime, parce qu’elle est pauvre, noire et que c’est une femme. On se sert des erreurs qu’elle a faites dans le passé pour mettre en cause son récit de l’attaque sexuelle dont elle a été victime, alors qu’il y a des preuves scientifiques comme l’ADN ou les blessures trouvées sur son vagin lors de l’expertise. On est face à une justice de riches ! », a déclaré Noel Leader, porte-parole de l’association.
L’ancien policier dénonce également le bureau du procureur : « Cyrus Vance devrait être dessaisi de l’affaire afin de nommer à sa place un procureur spécial », en rajoutant : « C’est une question de race et de statut social. Si la plaignante était riche et blanche, si elle s’appelait Hillary Clinton, on la croirait ! ».
Une dizaine d’associations ont également joint leur voix à celle des anciens policiers noirs pour voler au secours de Nafissatou Diallo.