En attendant la prochaine comparution devant la justice américaine, l’affaire Banon fait des vagues autour de Dominique Strauss-Kahn. Dernièrement, Brigitte Guillemette qui s’apprête à déposer plainte contre la mère de Tristane Banon, s’est expliquée au sujet de ses relations avec les deux femmes.
Mardi 19 juillet, la mère de Tristane Banon a créé la surprise en révélant qu’elle avait elle-même eu une relation sexuelle avec Dominique Strauss-Kahn. Au sujet de l’agression présumée de sa fille, Anne Mansouret affirme qu’elle-même aurait appelé, peu après, son amie Brigitte Guillemette. Selon elle, celle-ci lui aurait alors confié qu’elle savait qu’il avait eu plusieurs fois un comportement déplacé vis-à-vis d’étudiantes, mais que jamais elle n’aurait pensé qu’il irait jusque-là. Brigitte Guillemette aurait alors appelé DSK, qui lui aurait répondu, en substance : « Je ne sais pas ce qui m’a pris. J’ai couché avec la mère, j’ai pété un câble quand j’ai vu la fille ».
En réaction à ces propos, Brigitte Guillemette a annoncé mercredi qu’elle porterait plainte pour diffamation contre Anne Mansouret. Elle dément catégoriquement les propos que Mme Mansouret lui prête. « Elle dément avoir été informée d’un incident entre DSK et une étudiante. Mme Guillemette s’interroge sur l’intérêt de Mme Mansouret à mettre en cause les tiers les plus divers. Cette stratégie ne m’apparaît pas conforme aux intérêts de Mme Banon », a déclaré son avocat, Me Francis Terquem.
Brigitte Guillemette dément également la version donnée par Anne Mansouret aux enquêteurs et a affirmé notamment n’avoir jamais servi d’intermédiaire entre Tristane Banon et son ex-mari à l’époque des faits.
Dans une interview, Brigitte Guillemette explique pourquoi elle a décidé de porter plainte pour diffamation contre Anne Mansouret. « Rien de ce que cette femme raconte n’est vrai : je ne suis pas une de ses proches, ma fille Camille n’a jamais été une amie de Tristane Banon. Tous les propos qu’elle me prête sont faux. Nous sommes pris dans un délire glauque et malsain qu’il est grand temps de stopper ».
Elle relate également comment elle est devenue la marraine de Tristane Banon. Selon elle, elle a accepté d’être la marraine de Tristane Banon parce que la jeune femme, qui avait alors 18 ans et s’appelait encore Anne-Caroline, souhaitait se marier avec « un jeune homme très pratiquant » et devait donc se faire baptiser. « Devant l’insistance de la mère, j’ai accepté de rendre ce service, d’autant plus qu’Anne-Caroline était adulte. Je suis donc sa marraine, formellement », explique Brigitte Guillemette.
Concernant le fait que Camille Strauss-Kahn et Tristane Banon seraient des amies proches, Anne Guillemette dément également. Elle affirme que c’est bien des années plus tard, à la demande de Tristane Banon, que sa fille a accepté de la rencontrer. « Une première fois, Tristane Banon, qui a six ans de plus que Camille, l’a appelée en lui racontant qu’elle avait interviewé son père, que cela lui ferait plaisir d’en parler. Elles ont pris un café ensemble. Puis, Tristane a rappelé ma fille pour lui donner un nouveau rendez-vous, dans un café du quartier latin. C’est là qu’elle lui a dit avoir été agressée par Dominique », explique-t-elle.
Elle souligne : « Camille, qui était sous le choc, incapable d’imaginer que son père puisse faire une chose pareille, est rentrée à la maison en larmes. J’ai aussitôt passé deux coups de fil : le premier au père de ma fille – qui a vivement démenti ; et le second à Anne Mansouret ». Cette dernière a alors répondu : « Tout cela n’est pas grave … De toute façon, je suis la maitresse de Strauss-Kahn ». Anne Guillemette a alors conseillé à la mère de Tristane Banon de s’expliquer directement avec Dominique Strauss-Kahn et d’éviter, à l’avenir, tout contact avec sa fille et elle-même. « J’ai raccroché et depuis, j’en étais restée là ».
« Je n’ai évidemment jamais dissuadé Tristane Banon d’entamer une action en justice, je n’ai d’ailleurs jamais eu de nouvelles, ni d’elle, ni de sa mère. Si je porte plainte aujourd’hui, c’est simplement pour tenter, si possible, de rétablir la vérité et de préserver notre tranquillité. Je n’ai qu’une obsession : protéger ma fille », conclue-t-elle dans l’interview.