Ce mercredi 14 septembre, la cour d’appel de Paris a décidé la relaxe de Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream. Une décision qui confirme le jugement rendu en première instance en 2010. Un ouf de soulagement pour l’ancien premier ministre alors que le parquet avait requis contre lui 15 mois de prison avec sursis pour complicité de dénonciation calomnieuse.
" Après 6 années d’un acharnement sans précédent, d’épreuves pour ma famille, la justice a reconnu pour la deuxième fois mon innocence ", se réjouit Dominique de Villepin, sous les applaudissements de ses partisans.
" Je veux croire que cette décision contribuera à rendre notre vieux pays moins vulnérable aux rumeurs et à la calomnie ", souligne l’ancien Premier ministre, faisant allusion à l’affaire naissante des mallettes occultes africaines de Robert Bourgi.
" Comme j’aimerais que cela puisse servir de leçon à la veille de 2012 ", conclut-il, ajoutant qu’il sort " renforcé de cette épreuve ", et " plus déterminé que jamais à servir les Français ". C’est une première épine ôtée du pied de Dominique de Villepin dans sa course à la présidentielle.
Il avait été soupçonné d’avoir participé à la manipulation, voire à la falsification des listings bancaires Clearstream en 2004, une manœuvre éclaboussant son rival politique Nicolas Sarkozy.
Par ailleurs, l’un des principaux accusés, Imad Lahoud, a écopé la même condamnation qu’en première instance, soit 3 ans de prison dont 18 mois ferme. Quant à Jean-Louis Gergorin, il a obtenu la relaxe pour quatre chefs d’accusation sur cinq. La cour l’a condamné à 3 ans de prison, dont 30 mois avec sursis et 40.000 euros d’amende.
"Le plus vous êtes socialement faible, le plus vous êtes condamné", s’insurge Me Olivier Pardo, l’avocat d’Imad Lahoud, à l’issue du jugement. Selon lui, " la vérité n’a pas été comprise ".