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François Bayrou doit être auditionné par une commission mercredi d’enquête 14 mai dans le cadre de l’affaire Notre-Dame-de-Bétharram. François Hollande a pris la parole pour défendre une approche mesurée dans ce dossier.
Invité sur Franceinfo ce mercredi 14 mai, François Hollande a estimé qu’aucune motion de censure ne devait être envisagée contre le gouvernement dans l’affaire Notre-Dame-de-Bétharram. Il a souligné que la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires ne devait pas être perçue comme un tribunal visant uniquement François Bayrou, selon Le Figaro. "Ne faisons pas croire que cette commission juge un seul homme", a-t-il insisté, rappelant que sa mission dépasse le cadre individuel. Alors que le Premier ministre doit être auditionné dans l’après-midi, l’ancien président a appelé à traiter l’affaire avec mesure, dans le respect des faits.
Plusieurs élus écologistes et insoumis ont accusé le Premier ministre d’avoir menti à l’Assemblée sur sa connaissance des faits reprochés à l’établissement des Pyrénées-Atlantiques.
En février, interrogé par le député Paul Vannier, François Bayrou a affirmé n’avoir jamais été informé des violences sexuelles commises entre les années 1970 et 1990. François Hollande a réagi en regrettant un manque d’humanité. "Ce n’était pas forcément ce qu’on lui demandait, mais un mot pour les victimes aurait été bienvenu", a-t-il commenté. Il aurait préféré entendre des paroles empreintes de compassion et de fermeté.
François Hollande a appelé à ne pas transformer la douleur des victimes en manœuvre politicienne. Il a aussi déploré un acharnement ciblant François Bayrou pour sa fonction : "Certains veulent l’abattre parce qu’il est Premier ministre", a-t-il pointé. Le député de la Corrèze a également exprimé sa "gêne face à une volonté de chasse à l’homme" estimant que les attaques de LFI dépassaient le cadre du débat légitime.
"S’il s’avère qu’il y a eu des manquements, la commission d’enquête les relèvera et saisira sûrement la justice. C’est à elle de faire le travail", a-t-il renchéri.
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