Aurelien Morissard/AP/SIPA
Mercredi 14 mai, François Bayrou a été entendu par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, chargée de faire la lumière sur l’affaire Bétharram. Le Premier ministre a répondu aux questions des députés pendant plus de cinq heures. L’hémicycle s’est rapidement transformé en une scène d’affrontement politique particulièrement tendu.
L’audition, prévue pour faire la lumière sur les violences à Notre-Dame-de-Bétharram, a rapidement pris des allures de confrontation. D’après les médias, François Bayrou s’est montré offensif, et sa voix s’est durcie au fil de l’audition. Il n’a pas hésité à s’en remettre à ses collaborateurs pour appuyer ses propos. Même Violette Spillebout en fait les frais. Mais c’est avec Paul Vannier que les échanges ont été les plus tendus. Le Premier ministre l’a accusé de "manipulation" et de "malhonnêteté". Le député insoumis, lui, est resté concentré, notant chaque réponse.
Paul Vannier a accusé le Premier ministre de "déresponsabilisation" et de "varier dans ses déclarations". "Vous êtes dans une stratégie qui consiste à éluder les questions, à les contourner. Vous êtes dans une entreprise de déresponsabilisation", lui a-t-il dit. Le ton n’a cessé de monter. Plusieurs députés ont manifesté leur désaccord lors que M. Bayrou a remis en cause la sincérité d’une témoin clé. La présidente socialiste Fatiha Keloua-Hachi a dénoncé une posture agressive et confuse. "Je l’ai trouvé confus, imprécis, parfois même grossier et un peu agressif à notre égard", a critiqué la députée. Sarah Legrain, de LFI, l’a même accusé de vouloir se faire passer pour une victime.
Le chef du gouvernement a cependant gardé son cap, s’est opposé, et a contre-attaqué. Alors que les sièges se vidaient après l’audition, l’affrontement verbal a continué. Dans les derniers instants, François Bayrou s’est dit libéré. "Je comprends que vous vous sentiez mal parce que c’est toute votre stratégie qui, ce soir... s’est effondrée", a-t-il lâché. En quittant les lieux, il a confié avoir vécu un "moment libérateur", car il a pu enfin se défendre publiquement.
Sources : 20 Minutes, Le Monde
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