Thomas Hubert/SIPA
La gauche reproche à l’ex-ministre de l’Éducation nationale d’avoir dissimulé sa connaissance des violences et agressions sexuelles survenues au sein du collège-lycée de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). François Bayrou sera prochainement entendu par la commission d’enquête.
Le mercredi 14 mai, François Bayrou se présentera devant la commission d’enquête parlementaire. Il sera entendu en tant qu’ancien ministre de l’Éducation nationale concernant l’affaire Bétharram. D’après les médias, M. Bayrou est accusé par la gauche d’avoir caché des informations. Il aurait su les violences et agressions sexuelles survenues dans cet établissement privé dans les Pyrénées-Atlantiques, mais aurait gardé le silence
L’actuel chef du gouvernement nie, évoquant des "polémiques artificielles". Mais dans les couloirs de l’Assemblée, la tension est palpable. La commission d’enquête veut comprendre, et pas seulement ce qu’il savait, mais aussi pourquoi il n’a rien dit si c’est le cas.
Un un ancien gendarme a relancé le débat en affirmant qu’un magistrat lui avait parlé d’une intervention de François Bayrou en 1998, alors qu’il enquêtait sur des faits de viol dans l’établissement. Cette information, qui était anodine à l’époque, résonne désormais autrement. Elle contredit les déclarations du Premier ministre. "Je pense que François Bayrou a menti", a commenté Paul Vannier (LFI), co-rapporteur de la commission, en parlant des témoignages entendus.
Sa collègue Violette Spillebout (Ensemble), elle, s’interroge : comment tant d’années ont pu passer sans qu’un seul inspecteur ne mette les pieds dans ces établissements sous contrat ? "Il va falloir que ça change", a-t-elle dit, rapportent nos confrères du journal Le Figaro.
A lire aussi > L’affaire Bétharram libère la parole des victimes d’autres établissements catholiques
> L’actualité en France sur Linfo.re