"Le gouvernement est d’ores et déjà mort", ont réagi les oppositions que la réforme des retraites a été adoptée.
Les appels au départ de la Première ministre Elisabeth Borne se multiplient après les rejets des deux motions de censure par l’Assemblée nationale. La cheffe du gouvernement doit partir ou "le président doit démissionner" après le vote serré sur la motion de censure, qui est "une sanction claire et du fond et de la forme de gouvernement", a lâché Marine Le Pen alors qu’il manquait 193 voix à la motion du RN. Le gouvernement est "d’ores et déjà mort aux yeux des Français", a renchéri la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot au cours d’une interview, propos repris par BFMTV. De son côté, la Nupes s’est adressée à Emmanuel Macron en lui demandant de ne pas signer le texte sur la réforme des retraites. Ce qui constitue la dernière étape pour ratifier le texte.
Les réactions des oppositions n’ont pas tardé dès l’annonce du rejet de la motion. Les députés de gauche ont brandi des pancartes proclamant "RDV dans la rue, "on continue" ou "64 ans c’est non". Pour sa part, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon estime qu’il est grand temps de passer à la censure populaire et que celle-ci s’exprime massivement et ce "en tout lieu et en toute circonstance". Pour le député LR Aurélien Pradié, qui a voté la motion de censure avec 18 autres députés de droite, Emmanuel Macron doit retirer cette "loi empoisonnée".
Afin de contester cette réforme controversée des retraites, la gauche a soumis une demande de référendum d’initiative partagée au Conseil constitutionnel. L’institution se penchera désormais sur l’examen de la recevabilité. Dans le cas où le texte est jugé recevable, une ouverture du recueil des signatures citoyennes pourrait avoir lieu. Le but est d’atteindre un dixième des électeurs, soit 4,87 millions de signatures, dans un délai de neuf mois, pour ouvrir la voie à un référendum.
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